Origine et histoire
La chapelle de cimetière est dédiée à l'un des deux anciens patrons de la paroisse. L'édifice se compose d'une seule nef rectangulaire, prolongée par un chœur dont le chevet à trois pans coupés et l'axe sont décalés par rapport à ceux de la nef. La nef, datée du Xe siècle, est éclairée côté sud par deux ouvertures présentant toutes les caractéristiques de l'époque carolingienne. Un portail percé dans le mur sud offre un arc en plein cintre reposant sur des impostes qui surmontent les pieds-droits. Deux pilastres saillants rythment les murs goutterots : seul celui du sud a conservé sa hauteur primitive, tandis que celui du nord a été tronqué à trois mètres pour permettre l'établissement d'un plancher destiné à diviser l'édifice en hauteur. La nef est couverte d'une charpente portée par trois fermes.
Le chœur roman comprend une travée droite sensiblement carrée et une abside à trois pans coupés. Séparée de la nef par deux pilastres, la travée est couverte d'un lambris composé de poutrelles entrecroisées ; un oculus ouvre au sud et une niche est creusée dans le mur nord. La travée communique avec l'abside par un arc en plein cintre. L'abside, primitivement semi-circulaire, était ornée d'une arcature dont les arcs en plein cintre s'appuyaient sur des colonnettes munies de chapiteaux ; subsistent partiellement les deux premières colonnes nord et sud avec des chapiteaux à deux rangées de feuilles nervurées. Une transformation postérieure, probablement au XVIIIe siècle, a modifié l'abside en lui donnant un tracé polygonal et en remplaçant le cul-de-four par une voûte à pans coupés dont les arêtes reposent sur deux corbeaux romans à décor de copeaux.
La façade occidentale, remaniée à l'époque gothique, est percée d'une porte chanfreinée dont l'arc brisé est surmonté, au niveau de l'archivolte, d'un cordon en larmier se prolongeant horizontalement sur les côtés. Cette façade était surmontée d'un clocher-mur dont la partie supérieure est écroulée. Au sud de la nef s'ouvre également une porte correspondant au portail primitif, dont subsiste l'arc en plein cintre aux claveaux peints.