Origine et histoire
L’église Saint-Martin, classée aux Monuments historiques en 1992, remonte à la fin du XIIe siècle. Elle présente une nef unique dont subsistent, parmi les éléments romans, le portail sud et des colonnes dans la nef. Le chevet primitif se caractérisait par trois chapelles absidales rayonnantes ; la chapelle axiale abrite en sous-œuvre un puits-fontaine profond doté de deux accès : une ouverture extérieure sous une niche récemment dégagée et une ouverture intérieure aujourd’hui occultée par la surélévation du chœur au XVIIe siècle. Ce plan primitif a été dénaturé lorsque le chevet a été renforcé à des fins défensives : les chapelles extérieures ont été noyées dans un épais chemisage et le chevet a pris une forme semi-circulaire. Une haute tour en pierre de taille, édifiée au début du XIIIe siècle, flanque l’église au sud ; son premier niveau conserve les restes d’une arcature aveugle. L’édifice a également été fortifié aux XIVe et XVe siècles : on y observe des meurtrières et des vestiges d’une salle de garnison, et la tour a été renforcée par des planchers et des ouvertures de tir, ce qui valut à l’église le surnom de « Fort Saint-Martin ». À la façade ouest, un second puits-fontaine, moins monumental, est inséré sous un contrefort d’angle. Les fouilles menées en 1989-1990 ont mis au jour un important lot de céramiques complètes des XIIIe au XVe siècle ; on y a aussi trouvé des mesures en étain, un chaudron en bronze, une enseigne religieuse (sportelle de Notre-Dame-de-Rocamadour) et une matrice de sceau. L’intérieur conserve des peintures murales du XVe siècle organisées en deux registres, dont subsistent une Annonciation et la représentation de huit apôtres. Le berceau lambrissé de la voûte a été refait en 1755.