Eglise Saint-Barnabé à Langoëlan dans le Morbihan

Eglise Saint-Barnabé

  • 56160 Langoëlan
Crédit photo : Lanzonnet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
XVIe siècle
Construction initiale
1716
Reconstruction de la souche du clocher
1754
Travaux de charpente
1820
Rénovation du chœur
1827
Construction de la sacristie
1840
Travaux du porche sud
1850
Construction de la tribune ouest
1960
Remploi d'une fenêtre
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. AA 71) : inscription par arrêté du 24 avril 1925

Personnages clés

Julien Le Goff Recteur associé à la reconstruction de la souche du clocher en 1716.
Jean Bruchec Recteur ayant entrepris plusieurs travaux dont la mise en place de la boiserie du chœur et le transfert du retable de l’église du Merzer en 1847.
Jacques Haïk Donateur d'une cathèdre au XXe siècle.

Origine et histoire

L’église Saint‑Barnabé, située à Langoëlan (Morbihan), est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 24 avril 1925. Elle est édifiée au XVIe siècle, probablement lors d’une même campagne de construction ; en témoignent la tour, la nef et ses ouvertures, le porche sud, les chapelles seigneuriales et les sablières du chœur. L’édifice présente un plan en croix, un ossuaire à gros balustres et un clocher ajouré couronné d’une flèche gothique ; la partie basse du clocher, au‑dessus du porche, a été remaniée. La souche du clocher est reconstruite en 1716, date portée et associée au nom du recteur Julien Le Goff, et la chapelle des fonts est également édifiée cette année‑là, face à l’ossuaire, élargissant la façade ouest. La charpente de la croisée porte la date de 1754. Vers 1820, le mur est du chœur est repris après un effondrement qui entraîne probablement la disparition de la verrière orientale ornée des blasons de plusieurs familles. En 1827 la sacristie, jadis située à l’angle nord‑est entre chœur et bras nord du transept, est reconstruite en prolongement axial du chœur. Le porche sud porte la date de 1840 et le nom du recteur de l’époque, probablement Jean Bruchec, qui entreprit plusieurs travaux dont la mise en place de la boiserie du chœur et le transfert du retable de l’église du Merzer en 1847. Une tribune ouest est construite vers 1850, entraînant la suppression d’un entrait à engoulants ; la date de disparition du jubé n’est pas précisée, mais son existence est attestée par des reprises de maçonnerie et deux portes superposées aujourd’hui obturées dans le mur sud. Après la Révolution l’église se dégrade ; la reconstruction envisagée en 1853 est ajournée, mais des campagnes de consolidation ont lieu au XIXe siècle, entre 1853 et 1857, et des travaux sont encore menés après la tempête de 1987. En 1960, une fenêtre provenant de la chapelle Saint‑Efflam est remployée pour la chapelle des fonts. Le plan et les volumes conservent une homogénéité propre au gothique breton, malgré les remaniements. La façade sud compose successivement l’ossuaire, un rampant avec escalier menant au clocher cornouaillais, le porche et le bras sud du transept. L’intérieur a été remanié mais conserve des éléments anciens, notamment un entrait à engoulants et des sablières. Le retable du chœur dédié à saint Barnabé date de 1827 ; la chapelle sud abrite depuis 1835 le retable baroque de saint Salomon, transféré de l’église du Merzer. Le mobilier s’est enrichi au XXe siècle d’une cathèdre offerte par Jacques Haïk et de statues issues de la chapelle ruinée de Lochrist : sainte Barbe (XVe siècle), saint Mériadec (XVIe siècle), saint Jag (XVIe siècle) et sainte Marguerite terrassant le dragon (XVIIe siècle). L’enclos a été réduit côté sud lors de la translation du cimetière. Les seigneurs de Coët‑Codu, fondateurs de l’église, y détenaient les prééminences, figuraient leurs armes dans la pierre et le verre, possédaient une tombe au centre du chœur et un banc à queue du côté de l’évangile.

Liens externes