Origine et histoire de l'Église Saint-Barthélemy
L'église Saint-Barthélemy de Cahors, dans le Lot, est une église catholique qui porta d'abord le vocable de Saint-Étienne et semble faire partie des établissements mentionnés dans le testament de saint Didier au VIIe siècle. Un pan de mur datable du XIIe siècle constitue le vestige le plus ancien conservé. L'édifice a été largement remanié aux XIVe et XVe siècles : la nef est flanquée de chapelles aménagées entre les contreforts et voûtées sur croisées d'ogives, et, au sud de la première travée, s'élève un clocher quadrangulaire de trois étages percés de baies en tiers-point. À partir du début du XIVe siècle, le vocable de Saint-Barthélemy s'impose progressivement. En 1320, alors que l'église était en mauvais état, un projet de reconstruction fut lancé sous l'impulsion du pape Jean XXII, pour qui cette église était paroissiale et lieu de baptême. Jeanne de Frézapa, épouse du frère du pape, obtint l'autorisation de bâtir une chapelle en 1321 ; Pierre Duèze en 1324, puis son fils Arnaud en 1332, y fondèrent des chapellenies. La reconstruction ne fut toutefois pas menée à son terme et une partie des voûtes paraît dater de la première moitié du XVe siècle. L'église fut rattachée au grand séminaire en 1644. Classée au titre des monuments historiques en 1933, elle contient plusieurs objets (tableaux, reliquaires) référencés dans la base Palissy. Un harmonium subsiste à la tribune (constaté en 2018) : il comporte un clavier de 54 notes (do mineur/do majeur), dix registres, une console et deux grosses pédales actionnant une soufflerie mécanique de type Barker, attribuée à la maison Merry and Son's ; le buffet visible est attribué au facteur John Abbey et présente des tuyaux de façade sans tuyaux d'orgue posés sur sommiers à la verticale.
