Origine et histoire de l'Église Saint-Barthélemy
L'église Saint-Barthélemy est située à Poyartin, dans le département des Landes. La partie la plus ancienne date du XIVe siècle. Durant la guerre de Cent Ans, une puissante tour fortifiée percée d'archères et dotée d'une bretèche est élevée. Au XVIe siècle, l'édifice est agrandi par deux collatéraux et couvert d'une voûte à liernes et tiercerons dont la clef porte l'inscription « l’an MVCXXXVIII ceste chapeles fut faicte ». Au XVIIe siècle, on aménage un porche au nord de la tour, on ouvre la tour sur la nef principale et on construit une tribune. Des travaux de réparation et d'entretien s'étendent du XVIIIe au XXe siècle ; le clocher a notamment été réparé à dix reprises entre 1779 et 1959. D'importantes interventions sur la toiture ont eu lieu en 1832, la charpente a fait l'objet de réparations en 1905 et la charpente principale ainsi que le clocher ont été restaurés en 1999. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 13 janvier 1998.
La tour-clocher, coiffée d'un bulbe de style oriental, est recouverte d'ardoises et de zinc ; ses murs sont renforcés par de puissants contreforts et ponctués d'une bretèche. Au rez-de-chaussée de la tour, un escalier en bois mène à la charpente du bulbe où sont installées deux cloches. La nef est charpentée et le chevet est à pans.
L'intérieur conserve plusieurs œuvres et mobilier remarquables. Un tableau du XIXe siècle représente saint Vincent de Paul apportant des enfants à une sœur de la Charité ; cette toile est protégée au titre des objets depuis le 19 mai 1983. La chaire porte une sculpture datée de 1828 représentant saint Roch avec un chien. Derrière l'autel de la Vierge figure une peinture murale de Duvigneau, décorateur diplômé de l'École de Peinture de Bruxelles, représentant des prisonniers revenant de leur captivité ; cette œuvre, qui retrace un épisode local concernant quarante-deux prisonniers de guerre, a été inaugurée le 8 mai 1946. L'église possède des vitraux réalisés en 1907 et signés G.P. Dragrant, maître-verrier dont certaines réalisations ont aussi été protégées par les Monuments historiques.
Le maître-autel, conçu pour le chœur de la cathédrale d'Aire-sur-Adour sur commande de Monseigneur Delannoy auprès d'une entreprise lilloise et refusé à la livraison en 1898, a été successivement accueilli dans plusieurs lieux avant d'être installé en 1960 dans le chœur de Poyartin grâce à l'intervention de l'abbé Salvat.
La documentation photographique présente les façades nord et sud, la bretèche de la tour, la nef, le maître-autel et ses détails, la peinture murale de Duvigneau, les vitraux signés G.P. Dragrant, la sculpture de saint Roch, les cloches et la charpente du bulbe, l'orgue Debierre et la clef de voûte portant l'inscription ancienne.
L'orgue, signé "Debierre - Nantes", dispose d'un clavier transpositeur de 56 notes, de cinq jeux — Bourdon 8, Salicional 8, Prestant 4, Flûte 8, Doublette 2 — et d'un trémolo.
Pour approfondir l'histoire locale, on peut consulter l'ouvrage "Il était une fois Poyartin", réalisé par le groupe de recherches historiques de la commune et disponible au secrétariat de la mairie.