Origine et histoire de l'Église Saint-Barthélemy
L'église du Montat, située dans le département du Lot sur la commune du Montat, a été classée au titre des monuments historiques en 1846. Selon les sources anciennes, elle aurait été fondée par Argambaud ou Ragambaud, doyen du chapitre de Cahors, qui la donna à l'évêché de Cahors en 950 ; en 1096 le pape confirma cette donation faite par l'évêque Géraud de Gourdon. L'architecture et le décor sculpté permettent de situer la construction principale à la fin du XIIe siècle. L'édifice semble étroitement lié au château voisin, dont les bâtiments s'étendent au sud, et il a pu jouer le rôle de donjon, sans que la documentation permette toutefois de préciser l'ancienneté exacte de ce lien ; en 1652, l'église et le château relevaient tous deux du chapitre de la cathédrale. Des aménagements défensifs ont été mis en place au Moyen Âge, avec des phases de transformation dont les plus récentes sont attribuées au XIVe siècle. Une première surélévation concerne la travée occidentale de la nef, puis la jonction de cette surélévation avec la tour de la travée d'avant‑chœur a été réalisée ultérieurement. La prise du Montat par les Anglais en 1356 aurait entraîné des destructions partielles selon certains auteurs, affirmation qui contraste avec l'état de conservation actuel de l'édifice. De même, l'obligation faite aux nouveaux tenanciers par le chapitre de Cahors de refaire la charpente en 1444 doit être considérée comme une simple réparation. Le vocable Saint-Pierre, attesté dans les documents anciens, a ensuite laissé place à Saint-Barthélemy, probablement avant le XVIIe siècle. Un projet d'agrandissement présenté en 1850 par l'architecte Joseph Pinochet ne fut pas réalisé à l'époque, mais ses grandes lignes furent reprises ultérieurement : deux bas‑côtés de deux travées furent ajoutés en ouvrant les murs de la nef et de la travée d'avant‑chœur, entraînant la destruction de l'escalier à vis qui donnait accès au clocher. Le portail sud fut muré et un nouveau portail ouvert dans la façade occidentale, désormais surmontée d'un petit clocher carré. Le décor peint de l'abside date du XIXe siècle.