Origine et histoire de l'Église Saint-Barthélemy
L'église Saint-Barthélemy de Mont, située sur la commune de Mont dans les Hautes-Pyrénées, est une église catholique classée au titre des monuments historiques en 1910. Elle remonte aux XIIe ou XIIIe siècles ; le style du portail sud suggère une datation au XIIIe siècle, et l'édifice a été largement remanié au XVIe siècle. La construction comprend une nef rectangulaire de deux travées, terminée par une abside à pans coupés et couverte d'une voûte en berceau, la nef ayant été à l'origine éclairée par deux meurtrières étroites. Adossée à la première travée, à l'ouest, se dresse une tour carrée du XVIIe siècle dont le beffroi est ajouré de quatre baies séparées par des colonnettes monolithes. La porte d'entrée, au sud, présente un tympan orné du Chrisme avec l'alpha et l'oméga ; en face s'ouvre une chapelle qui paraît postérieure à l'édifice. La voûte de l'église et celle de la chapelle reçurent, au milieu du XVIe siècle, un décor de fresques historiées peint par Melchior Rodrigis. Dans la nef, de part et d'autre de l'arceau de la tribune, sont représentés le prophète Isaïe et le Christ ; la première travée porte deux scènes de la Passion (la condamnation par Pilate et le portement de croix) et la seconde représente le Christ docteur entouré des évangélistes et de leurs attributs. La voûte de la chapelle illustre des épisodes de la vie de la Vierge et de saint Jean‑Baptiste ; l'abside avait également été peinte par le même artiste, mais cet ensemble est aujourd'hui masqué par un retable. Les parois extérieures du côté sud conservent aussi des peintures : au‑dessus du tympan, le Christ en croix entre la Vierge et saint Antoine d'un côté, et les évêques saints Blaise et Exupère de l'autre ; entre deux contreforts se déroule le Jugement dernier, la pesée des âmes figurant sur le contrefort gauche, et sur le contrefort droit trois dames en habit d'époque Henri II personnifiant la Foi, l'Espérance et la Charité. Près de la porte du cimetière subsiste un petit oratoire apparemment plus ancien que l'église, orné de peintures représentant le Père Éternel entre saint Pierre et saint Paul, des monogrammes du Christ et de la Vierge entourés du tétramorphe, et la légende de sainte Catherine d'Alexandrie. Au XVIe siècle, l'édifice connut des transformations notables, avec la construction de la chapelle nord, l'agrandissement du clocher‑mur primitif en clocher‑tour massif et d'importants travaux de décoration intérieure et extérieure. L'église fait partie des annexes de la cure de Saint‑Calix (Cazaux‑Fréchet‑Anéran‑Camors).