Église Saint-Blaise de Sarrewerden dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Blaise de Sarrewerden

  • Rue des Comtes-de-Nassau
  • 67260 Sarrewerden
Église Saint-Blaise de Sarrewerden
Église Saint-Blaise de Sarrewerden
Église Saint-Blaise de Sarrewerden
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Église Saint-Blaise de Sarrewerden
Église Saint-Blaise de Sarrewerden
Crédit photo : Arnual - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIe siècle

Patrimoine classé

Le choeur : classement par arrêté du 3 juillet 1900 - L'église, à l'exception du choeur classé : inscription par arrêté du 21 janvier 1934

Origine et histoire de l'Église Saint-Blaise

L’église collégiale Saint‑Blaise de Sarrewerden, dans le Bas‑Rhin, est connue dès 1342 sous la forme d’une chapelle dont l’emplacement reste imprécis ; cette chapelle fut détruite en 1348 puis rebâtie à l’entrée du château, face au pont sur la Sarre, pour servir de chapelle castrale tout en accueillant les fidèles du village en semaine. Au milieu des années 1470, le comte Nicolas de Moers‑Sarrewerden entreprit la construction d’une nouvelle église destinée à recevoir un chapitre de chanoines réguliers de l’ordre de saint Augustin ; cette initiative se heurta à des difficultés financières qui contraignirent le comte à emprunter et à engager son comté. Selon les sources, la construction se situe vraisemblablement entre 1475 et 1500 : les travaux étaient engagés en 1482, des rentes étaient versées à des chanoines en 1488 et l’église disposait déjà d’un prieur et était fonctionnelle en 1495. Certaines notices indiquent que le chœur aurait été édifié vers 1480 et que la nef fut élevée peu de temps avant ou après, tandis que d’autres attribuent la construction de la nef à la deuxième moitié du XVIe siècle. Le chapitre, constitué à l’origine de sept chanoines, perdit progressivement de son influence au milieu du XVIe siècle et disparut avec l’introduction de la Réforme. La sacristie fut construite par les jésuites en 1725 et, en 1804, la collégiale prit le nom d’église paroissiale Saint‑Barthélemy. Le chœur a bénéficié d’une protection au titre des monuments historiques dès le 3 juillet 1900, puis la nef a été inscrite sur la liste supplémentaire le 21 janvier 1934.

L’édifice, long de 31,90 m, est clairement divisé en deux parties — le chœur et la nef — sans transept ; une sacristie et une tourelle d’escalier sont adossées au chœur côté nord. Hors des chaînages d’angle, des contreforts et des baies appareillés en grès, l’église est construite en moellons enduits ; les toitures à deux pans sont couvertes de tuiles, celle du chœur atteignant 17,40 m au faîte tandis que la toiture de la nef est nettement plus basse et marquée d’un décrochement, le tout surmonté d’un petit clocheton hexagonal couvert d’ardoise. Le chœur, de 12,20 m de longueur intérieure sur 6,30 m de largeur, se compose de deux travées droites et se termine par un chevet à cinq pans ; de style gothique tardif, il est couvert d’une voûte en étoile qui retombe sans supports intermédiaires sur six colonnettes dans l’abside et s’amorce directement dans la partie haute des murs de la première travée, les voûtes étant contrebutées de l’extérieur par des contreforts. Les clés de voûte présentent des décorations héraldiques et florales : la clé de l’arc-doubleau séparant les travées est annulaire, la suivante porte un écu orné d’une étoile à six rais d’azur, les clés de liernes et la clé de tierceron axiale figurent des roses d’or sur fond d’azur, et douze autres clés de tiercerons portent des écus reprenant ces motifs ainsi que quatre fleurs de lys d’or sur champ de gueules ; les voûtains sont également peints, sans que l’origine des couleurs soit clairement établie. La nef, longue de 17 m, a la particularité d’être trapézoïdale avec une façade occidentale oblique et se compose d’un vaisseau unique plafonné ; la façade ouest présente à mi‑hauteur deux rangées de corbeaux dont la fonction exacte reste incertaine, ces corbeaux ayant pu soutenir soit un auvent protégeant le portail, soit une galerie couverte desservant la loge seigneuriale ou le chemin de ronde du château.

Liens externes