Eglise Saint-Bonaventure dans le Rhône

Eglise Saint-Bonaventure

  • 69002 Lyon
Eglise Saint-Bonaventure
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Crédit photo : Bautsch (talk) 18:59, 2 August 2008 (UTC) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise Saint-Martin-d'Ainay : classement par liste de 1840

Origine et histoire

La basilique Saint-Martin d'Ainay est une ancienne église abbatiale de style roman du XIIe siècle située dans le quartier d'Ainay, sur la presqu'île de Lyon ; elle a été élevée au rang de basilique mineure en 1905. L'édifice figure sur la liste des monuments historiques de 1840 et fait l'objet d'un classement en 1844. L'abside centrale et une absidiole ont été réalisées par Hippolyte Flandrin en 1855.

La tradition monastique prétend, sur la foi d'un texte de Grégoire de Tours, que l'église aurait été fondée au Ve siècle sur le lieu de la découverte des restes des martyrs de Lyon, mais cette origine est accueillie avec scepticisme par les études récentes ; une autre tradition situe l'invention des reliques à Saint-Nizier, et une légende attribue la fondation à un ermite nommé Badulphe, sous le vocable de saint Martin. Aucune preuve certaine n'atteste l'existence de l'abbaye avant le IXe siècle : la première mention connue remonte à 859, dans un texte où Charles de Provence approuve une fondation à Cessieu par Aurélien, abbé du monastère royal d'Ainay, et on relève la fondation la même année d'un prieuré bénédictin sur la presqu'île. L'abbaye joua un rôle central dans la fête des Merveilles, attribuée à saint Badulphe, et célébrait saint Pothin et les martyrs le 2 juin, une des principales solennités du monastère.

L'établissement fut élevé au rang d'abbaye et, sous l'abbatiat de Josserand de Foudras, l'église abbatiale romane, dédiée à saint Martin, fut consacrée le 29 janvier 1107 par le pape Pascal II ; ce même jour un autel fut dédié à la Conception de Notre-Dame. Au XIIIe siècle, à l'occasion du premier concile de Lyon réuni par le pape Innocent IV, l'abbaye reçut la prééminence sur soixante et onze églises, abbayes et prieurés s'étendant de la Bourgogne à la Provence, ce qui fit d'Ainay l'une des maisons religieuses les plus puissantes du royaume. Jean II de la Palud fit édifier un palais entre 1313 et 1324. À la Renaissance, l'abbaye disposait d'un port, d'un logis abbatial et d'importants bâtiments avec cloître, jardin et vigne, mais la commende et la nomination d'abbés par le roi à partir de 1504 marquèrent le début d'un déclin, entraînant ventes de terrains et urbanisation. En 1562, les troupes du baron des Adrets détruisirent une partie des bâtiments, rasèrent le cloître, dévastèrent l'église et brûlèrent les archives. Henri IV séjourna à l'abbaye en 1600 à l'occasion de son mariage, et Camille de Neufville de Villeroy, nommé abbé commendataire dès l'enfance, obtint la sécularisation de l'abbaye en 1685.

À la fin du XVIIe siècle le monastère avait disparu ; l'église et les bâtiments subsistants furent confiés à un chapitre séculier en 1685, qui, entre 1723 et 1769, lotit le pourtour du tènement pour valoriser les terrains. L'église devint paroissiale et perdit le titre d'abbatiale le 27 janvier 1780. Les abbés furent privés de leurs biens à la Révolution : le palais abbatial fut rasé et l'église transformée en grenier à blé, ce qui la préserva de la destruction. Rouverte au culte en 1802, elle fut classée monument historique au XIXe siècle et restaurée dans un esprit néo-roman par les architectes Pollet et Benoît, qui supprimèrent les dernières traces du cloître et ajoutèrent des chapelles collatérales.

L'édifice réunit plusieurs styles : préroman dans la chapelle Sainte-Blandine, roman dans la structure principale, gothique pour la chapelle Saint-Michel et apports néo-romans du XIXe siècle, tout en gardant une certaine unité stylistique. Le clocher-porche de la façade, haut de 31 mètres, a une base en pierres récupérées sur des monuments antiques et remonte au XIe siècle ; la porte et la voûte d'ogive datent de la fin du XIIe siècle et le tympan a été sculpté par Joseph-Hugues Fabisch en 1860. Un bas-relief du XIe siècle visible sur le parvis est une reproduction ; l'original est conservé à l'intérieur.

À l'arrière se distinguent deux chevets différents : la chapelle Sainte-Blandine, de plan carré et datée du haut Moyen Âge, et le chevet circulaire de Saint-Martin, bâti au XIIe siècle. La chapelle Saint-Michel, de style gothique flamboyant, a été reconstruite un peu avant 1485 sur l'emplacement d'une chapelle romane et prit le vocable de Saint-Michel en 1690 ; elle comporte des peintures de Jacobé Razuret (1899), des verrières de Lucien Bégule et des panneaux sculptés par Fabisch. Les autres chapelles comprennent Saint-Joseph, la Vierge, Saint-Benoît et Sainte-Blandine.

La chapelle Sainte-Blandine est le plus ancien élément conservé ; si des traces archéologiques signalent une occupation antérieure, l'édifice actuel remonte au XIe siècle et a été voûté et remanié au XIXe siècle. Il associe une chapelle et une crypte : la nef rectangulaire ouvre sur un chœur carré couvert d'une demi-coupole sous laquelle se trouve la crypte, décorée d'une mosaïque au sol portant les noms des martyrs lyonnais, de deux niches pour reliques et d'un petit autel.

La nef mesure 17 mètres de large pour une longueur totale de 37 mètres. La croisée du transept repose sur quatre colonnes monolithes en granit gris (syénite), peut‑être venues d'Égypte ou de Corse ; l'archéologie lyonnaise les rattache aux colonnes de l'autel impérial du sanctuaire fédéral des Trois Gaules, réemployées après avoir été sectionnées. Les chapiteaux, inspirés de l'Antiquité, ne sont cependant pas antiques. Sous la coupole se trouve un chandelier du XIXe siècle, hommage au chandelier de Barberousse, réalisé vers 1860 et offert à la basilique par Irénée Chalandon en 1861.

Les vitraux de la chapelle Saint-Michel (1893) et de la crypte de la sacristie (1894) sont l'œuvre de Lucien Bégule. L'instrument actuel est un grand orgue Merklin de 1890, à trois claviers et 36 jeux, installé dans la nef ; il a succédé à un orgue de chœur commandé à Cavaillé-Coll en 1866 et installé en 1867, ainsi qu'à un précédent orgue vendu en 1864. Des relevages ont eu lieu en 1921 et 1938, et les buffets proviennent respectivement de 1867 et 1890. La composition et les caractéristiques techniques de l'orgue comprennent 36 jeux, trois claviers manuels de 56 notes, un pédalier de 30 notes et une transmission électronique.

Le domaine de l'abbaye comprenait de nombreuses possessions : le terrain de la presqu'île s'étendait du confluent jusqu'au pont du Rhône et comprenait jardins, cloître et logis abbatial. Les ventes de terrains se poursuivirent du XVIe au XVIIIe siècle ; à la Révolution la rue de l'Abbaye d'Ainay fut créée sur l'emplacement du cloître et du logis, et il subsiste des vestiges du logis dans le mur d'un hôtel sur le parvis. La place d'Ainay était autrefois entourée par le cloître et, sur la rue dite Voûte d'Ainay, une voûte du XVIIIe siècle surmontée d'une maison marquait l'emplacement d'une ancienne porte d'accès à l'abbaye.

Liens externes