Origine et histoire de l'Église Saint-Bonnet
L'église Saint-Bonnet, située au centre du village de Chastreix dans le Puy-de-Dôme, est un édifice catholique classé au titre des monuments historiques le 7 février 1907. Datée du début du XIVe siècle, elle présente un plan rectangulaire correspondant à une nef de quatre travées sans bas-côtés ni transept; la travée la plus orientale forme le chœur, fermé par un chevet carré percé de trois longues fenêtres. Un vaste porche a été ajouté au sud au XVe siècle; il abrite un accès et un portail, tandis qu'un second portail ouvre à l'ouest. Un escalier accédant au clocher s'ouvre sur le porche et, à l'extérieur, une tourelle d'escalier est accolée au nord-ouest de la nef. La corniche présente des corbeaux portant une tablette, selon une méthode auvergnate.
Il ne subsiste rien de l'édifice primitif; une reconstruction au XIIIe siècle semble avoir été achevée dans la deuxième moitié de ce siècle, avant que l'édifice en place ne soit daté du début du XIVe siècle. Au XVe siècle une porte fut ouverte dans le mur occidental, qui paraît avoir été alors reconstruit.
Au XIXe siècle, des campagnes de travaux importantes ont marqué l'édifice: en 1825 la maçonnerie récente du clocher s'élevait à quatre mètres et des travaux engagés sans autorisation se poursuivirent jusqu'en 1839. La commune confia en 1839 à l'architecte Imbert, de Clermont, l'établissement de plans et d'un devis pour consolider l'église. En 1842 une tempête endommagea gravement le clocher et la toiture; les travaux furent adjugés à l'entrepreneur Devedeux, le pignon s'effondra en 1843 et la restauration s'acheva en 1846; la clé de voûte du porche porte la date de 1845. Lors de cette campagne le mur gouttereau nord, aveugle, fut partiellement reconstruit et son appareillage diffère légèrement des autres murs.
En 1873 l'architecte Mallay proposa une restauration des murs et de la maçonnerie, la reconstruction du beffroi effondré, l'ouverture des baies du chœur et la construction d'une sacristie adossée au chevet, laquelle condamna une petite porte au nord-est; ces travaux furent attribués en 1877 à l'entrepreneur Martin. Le beffroi dut de nouveau être reconstruit à la fin du XIXe siècle; des travaux confiés à l'architecte Robert commencés en 1895 furent menés à terme en 1897 malgré des difficultés relationnelles. Des vitraux ont été posés en 1944 et la toiture de l'édifice a été entièrement refaite en 1947.
Plusieurs objets du mobilier sont protégés: une cloche datée de 1561, une cuve baptismale du XVIe siècle, un reliquaire et le retable de la Vierge du XVIIe siècle, ce dernier ayant été restauré en 1815. Une statue en bois représentant une Vierge en majesté, également classée, a été volée en 1983. Des photographies documentent notamment le retable de la Vierge, la tourelle d'escalier, les portails sud et ouest et les serrures du portail sud.