Construction initiale XIIIe siècle (≈ 1350)
Édification du chœur, du transept et du soubassement du clocher, ainsi que de la nef.
XVe siècle
Ajouts gothiques
Ajouts gothiques XVe siècle (≈ 1550)
Construction de la chapelle sud, couronnement du clocher et ajout des baies du transept et du chevet.
XVIIe siècle
Ajout de la sacristie
Ajout de la sacristie XVIIe siècle (≈ 1750)
Construction de la sacristie à la fin du XVIIe siècle.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise (cad. AB 19) : classement par arrêté du 10 février 1961
Personnages clés
Saint Louis
Possible commanditaire de l'édifice, possesseur de la terre de Picauville.
Renaud de Marly
Seigneur local potentiellement impliqué dans la construction de l'église.
Pierre Ménard
Facteur d'orgue ayant signé l'orgue de l'église en 1863.
Origine et histoire de l'Église Saint-Candide
L'église Saint-Candide de Picauville est un édifice catholique situé à l'est du bourg de Picauville, dans le département de la Manche, en Normandie. Elle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 10 février 1961. Le chœur, le transept et le soubassement du clocher datent du premier quart du XIIIe siècle, tandis que la nef a été élevée entre 1240 et 1260 sur six travées. La chapelle sud a été construite à partir de 1402 ; le couronnement du clocher et les baies du transept et du chevet appartiennent à la seconde moitié du XVe siècle ; la sacristie est de la fin du XVIIe siècle et la chapelle nord a été ajoutée vers 1873. On avance comme hypothèse que l'édifice a pu être commandé par Saint Louis, qui possédait alors la terre de Picauville et fit des dons, ou par le seigneur local Renaud de Marly et ses maîtres d'œuvre. Le plan de l'église est caractéristique des XIIIe-XIVe siècles : une nef à deux niveaux d'arcades et de baies accompagnée de bas-côtés couverts d'un toit indépendant. La nef présente des piles cylindriques surmontées de chapiteaux massifs, des corbeilles ornées de larges feuillages et des colonnettes engagées reposant sur des bases moulurées, traits rapprochant son style de l'architecture de l'Île-de-France. Le chœur et le transept conservent un vocabulaire de style normand, de même que la croisée surmontée d'un clocher. La tour carrée est coiffée d'une flèche octogonale en retrait, percée de quadrilobes, dont le couronnement a été refait au XVe siècle ; sa partie sommitale est percée de baies ogivales et se termine par une balustrade ajourée flanquée de clochetons. Les arêtes de la flèche sont adoucies par un tore orné de crochets. Au XVIe siècle, les contreforts et les arcs-boutants ont été renforcés, et les collatéraux sont coiffés de bâtières transversales. Parmi les éléments de mobilier, l'église conserve des groupes sculptés du XVe siècle représentant sainte Anne et la Vierge, une sainte Anne décapitée et ses trois filles, ainsi qu'un orgue signé Pierre Ménard (1863).