Église Saint-Christophe de Courpiac en Gironde

Patrimoine classé Eglise romane Eglise fortifiée Clocher-mur

Église Saint-Christophe de Courpiac

  • 1-3 Le Bourg Nord
  • 33760 Courpiac
Église Saint-Christophe de Courpiac
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Église Saint-Christophe de Courpiac
Église Saint-Christophe de Courpiac
Crédit photo : William Ellison - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
XVIe siècle
Fortification de l'église
1722
Construction de la sacristie
1838
Reconstruction du clocher
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église en totalité (cad. A 397) : classement par arrêté du 23 février 2004

Personnages clés

Léo Drouyn Dessinateur ayant contribué à la restitution des sculptures dégradées.

Origine et histoire de l'Église Saint-Christophe

L'église Saint-Christophe, paroissiale et catholique, se situe au cœur du bourg de Courpiac, en Gironde. L'édifice romain remonte au XIIe siècle ; son portail, sur la façade sud, présente un riche décor de chapiteaux historiés. Deux chapiteaux de l'arc triomphal, illustrant le péché originel et la multiplication des pains, sont datés des années 1130-1140. Au XVIe siècle, l'église est fortifiée : le chevet est alors surélevé et des aménagements défensifs tels qu'une fente de tir et une bretèche sont ajoutés ; la charpente actuelle date aussi de cette époque. La sacristie porte la date de 1722, qui témoigne d'importants travaux au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle, et le clocher a été refait en 1838. L'édifice a subi des restaurations aux XIXe et XXe siècles et fait l'objet de travaux d'assainissement des murs extérieurs ; lors de ces travaux une poterie contenant un trésor monétaire a été mise au jour et est conservée au Musée d'Aquitaine à Bordeaux. L'église a bénéficié de protections au titre des monuments historiques : le portail a été classé partiellement en 1907, l'édifice inscrit en 1925 et classé par arrêté le 23 février 2004 ; la croix du cimetière attenant a été classée à la même date. Sur la façade sud subsistent les vestiges d'un cadran canonial.

De plan simple et de petite taille, l'édifice mesure environ vingt mètres de long : un quadrilatère de nef s'emboîte dans un chœur suivi d'une abside semi-circulaire. Le chevet est rythmé en cinq panneaux séparés par des contreforts plats ; la corniche moulurée repose sur des modillons figurés. La façade ouest est bordée de deux contreforts et surmontée d'un clocher-mur percé d'une baie en plein cintre hébergeant la cloche ; elle comporte au centre une fenêtre également en plein cintre. L'abside est voûtée en cul-de-four et la travée droite est couverte d'un berceau brisé ; la nef est charpentée.

Le portail sud, protégé jusqu'au XIXe siècle par un porche du XVIe siècle désormais démoli, présente des sculptures partiellement dégradées : la pierre des colonnes est friable et plusieurs reliefs sont désormais méconnaissables, leur restitution devant beaucoup aux dessins de Léo Drouyn. Sur l'ébrasement est, les chapiteaux montrent des scènes de lutte et de tentation : deux lions anthropophages dévorent des hommes barbus, un centaure affronte une sirène-oiseau, un archange terrasse un dragon, et d'autres corbeilles figurent des motifs de tentation dont une sirène bi‑caudale et un reptile dressé. Sur l'ébrasement ouest, on reconnaît Samson déchirant la gueule du lion, un griffon en posture de gardien, Daniel entre deux lions, un homme accablé portant un énorme poisson dit « piscifère », ainsi qu'un décor végétal évoquant l'Éden par des feuilles et des fruits coniques animés de protomés.

L'ensemble du portail développe un argument moral destiné aux paroissiens du XIIe siècle : la tentation et le péché, représentés par lions, sirènes et serpents, sont partout et peuvent être mortels, tandis que la force, la prière et l'intervention des serviteurs divins (Samson, Daniel, l'archange) permettent de lutter contre le Mal et conduisent au Paradis, symbolisé par le décor végétal. Les modillons de la corniche complètent ce discours en images plus explicites et « terre-à-terre » ; ils figurent sans ambiguïté les tentations du péché de chair, l'influence de la musique profane et celle de l'alcool, par des scènes de musiciens, d'amants, de créatures démoniaques, d'un homme ithyphallique et d'un tonnelet entouré de têtes maléfiques. Certains de ces motifs, d'iconographie orgiaque, trouvent un parallèle local sur la corniche de l'église Saint-Siméon de Bouliac.

Liens externes