Début de la construction 1096 (≈ 1096)
L'église est construite à partir de cette date par Henri Boutery.
XIIe siècle
Construction du clocher
Construction du clocher XIIe siècle (≈ 1250)
Le clocher est édifié durant ce siècle.
1346
Destruction partielle
Destruction partielle 1346 (≈ 1346)
L'église subit des destructions lors de la bataille de Crécy.
XVIe siècle
Ajout de l'auvent
Ajout de l'auvent XVIe siècle (≈ 1650)
Un auvent en charpente est ajouté au portail roman.
1908
Classement historique
Classement historique 1908 (≈ 1908)
L'édifice est classé au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise Saint-Christophe : classement par arrêté du 9 septembre 1908
Personnages clés
Henri Boutery
Seigneur de Mareuil ayant initié la construction de l'église en 1096.
François Deshoulières
Auteur d'études consacrées à Mareuil-Caubert et à ses édifices.
Philippe Seydoux
Auteur d'un ouvrage sur les églises de la Somme.
Origine et histoire de l'Église Saint-Christophe
L'église Saint-Christophe de Mareuil-Caubert, près d'Abbeville (Somme), est l'une des rares églises partiellement romanes du département. Construite à partir de 1096 par Henri Boutery, seigneur de Mareuil, elle s'élève sur le dernier escarpement d'un plateau dominant la vallée de la Somme. Jadis église priorale d'un prieuré dépendant de l'abbaye bénédictine de Breteuil (Oise), elle a subi des destructions lors de la bataille de Crécy en 1346, mais son portail et son tympan furent épargnés et l'édifice fut reconstruit par la suite. Sa construction s'est étalée du XIIe au XVIe siècle, ce qui se traduit par un mélange d'éléments romans et gothiques. On accède au bâtiment par un bel escalier extérieur en bois. Le clocher date du XIIe siècle, la nef et les collatéraux sont un peu antérieurs, et les trois travées du chœur présentent successivement des phases gothique, romane et gothique; l'église se termine par une abside à trois pans. La façade, considérée comme la partie la plus remarquable, est renforcée par deux contreforts placés de part et d'autre du portail. Le portail roman, daté de la première moitié du XIIe siècle, est protégé par un auvent en charpente du XVIe siècle au pignon aigu; son porche en arc en plein cintre est encadré de voussures ornées de lignes brisées. Le tympan sculpté qui surmonte le portail représente le Christ en majesté entouré du tétramorphe, et malgré des dimensions modestes il livre plusieurs motifs figurés en relief. Le Christ est assis, bénissant de sa main droite avec deux doigts dressés et tenant la Bible de la main gauche; à ses pieds, deux animaux couchés — le lion, attribut de saint Marc, à sa droite, et le bœuf, attribut de saint Luc, à sa gauche — tournent la tête vers lui, tandis que l'aigle de saint Jean se situe au-dessus du lion et l'ange (ou l'homme) de saint Matthieu survole le bœuf. Les motifs à droite du Christ sont mieux conservés que ceux à gauche, de sorte que les ailes de l'aigle, le lion et le livre tenus entre leurs pattes restent encore lisibles. Le portail est surmonté de deux fenêtres géminées en plein cintre et d'une corniche ornée de modillons figurés; au-dessus s'élève le clocher coiffé d'une toiture en ardoise à quatre pans. À l'intérieur, une niche abrite une statue en bois représentant un saint, évêque ou abbé. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1908. Parmi les études consacrées à Mareuil-Caubert et à ses édifices, on peut citer les travaux de François Deshoulières et l'ouvrage de Philippe Seydoux sur les églises de la Somme.