Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine religieux Architecture gothique méridionale

Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue

  • Rue Pavé du Roi
  • 12800 Sauveterre-de-Rouergue
Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue
Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue
Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue
Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue
Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue
Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue
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Église Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue
Crédit photo : Krzysztof Golik - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, 1ère moitié XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. B 438) : inscription par arrêté du 3 février 1999

Origine et histoire de l'Église Saint-Christophe

L'église paroissiale Saint-Christophe de Sauveterre-de-Rouergue (Aveyron, Occitanie) est l'ancienne collégiale de la bastide fondée par Guillaume de Mâcon, sénéchal du Rouergue. Inscrite au titre des monuments historiques depuis le 3 février 1999, elle a été élevée à partir du XIVe siècle à l'intérieur des fortifications. Une première église avait été construite en 1313 hors de l'enceinte, à l'est du clocher actuel, dont l'ogive de porte est encore visible sur le mur oriental du clocher. Le clocher, élevé sur une tour du château de Luzefre et intégré aux remparts lors de leur construction, a été exhaussé au XIXe siècle; la tour du Roi et le château ont depuis disparu. La paroisse, d'abord placée sous le vocable de saint Vital, change de dédicace après le don d'un reliquaire de saint Christophe en 1384, et l'église est déplacée à son emplacement actuel en 1388. L'importance des fondations pieuses conduit l'évêque François d'Estaing à ériger l'édifice en collégiale de vingt-cinq prêtres en 1514. À partir du XIVe siècle et surtout aux XVe et XVIe siècles se développent confréries et chapellenies, ainsi qu'une fraternité de prêtres qui assure le service des offices et la gestion des fondations. La fraternité des prêtres, qui comptait quatorze membres en 1450, reçoit des revenus issus d'obits et de rentes étendues autour de Sauveterre, et maintient une vie commune jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Parmi les confréries charitables se signalent celles du Corpus-Christi, de Sainte-Eutrope et de Saint-Christophe; au XVe siècle existent aussi confréries de métiers, comme celles des forgerons-couteliers, des chapeliers et des cordonniers. L'édifice est de type gothique méridional : il présente une nef unique longue de 25 mètres, large de 10 mètres et haute de 13 mètres, voûtée en berceau ogival. La nef est divisée en six travées inégales par quatre arcs-doubleaux saillants qui reposent sur des colonnes engagées dans les murs; ces colonnes s'interrompent à trois mètres du sol et se terminent en cul-de-lampe. Six chapelles s'ouvrent latéralement, trois de chaque côté entre les contreforts, et une rosace éclaire le mur ouest. Côté épître, la première chapelle, dite la Sardonne, est dédiée à Notre-Dame-de-Pitié (aujourd'hui saint Joseph), la deuxième à Notre-Dame-du-Rosaire et la troisième à saint Roch. Côté évangile, la première chapelle, appelée chapelle de fer, est aujourd'hui consacrée à Notre-Dame de Lourdes, la seconde au Sacré-Cœur et la troisième à saint Jean-Baptiste; la sacristie se situe derrière le maître-autel. Plusieurs éléments du mobilier et du décor sont protégés au titre des Monuments historiques. Le retable du maître-autel, appliqué contre le mur oriental et datant du XVIIe siècle, s'élève sur près de dix mètres; il présente quatre colonnes cannelées encadrant un tableau du Calvaire, des statues de saint Christophe et de saint Loup, ainsi qu'une Vierge à l'Enfant et des statues de sainte Catherine et de sainte Reine; il est classé depuis 1979. Le chœur conserve vingt-six stalles, datées du XVIe siècle et classées en 1979, où figurent notamment les armoiries de la famille d'Estaing. Dans la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire se trouve un retable du XVIIIe siècle, richement décoré de colonnes torsadées et abritant une Vierge à l'Enfant, classé en 1981. Une crucifixion en bois, datée du premier quart du XVIe siècle et classée en 1981, est apposée sur un mur latéral; elle se trouvait à l'origine au milieu de la clôture des prêtres. La chaire à prêcher en noyer, réalisée au XIXe siècle par le sculpteur ruthénois Jeanjean dans le style ogival du XVIe siècle, représente les quatre évangélistes ainsi que saint Pierre, saint Paul et saint Jean-Baptiste; elle est classée depuis 1979.

Liens externes