Église Saint-Christophe de Vianne dans le Lot-et-Garonne

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Christophe

L'église de Vianne, située en Lot-et-Garonne, est un édifice d'origine romane édifié au milieu du XIIe siècle, décoré de chapiteaux proches de ceux du prieuré de Moirax. À l'origine dédiée à Notre‑Dame, elle servait probablement l'église d'un prieuré du village primitif de Villelongue, dépendant du fief de Montgaillard. Les seigneurs de Montgaillard étaient les Gontaut‑Biron ; Vianne de Gontaut‑Biron transmit la seigneurie à son neveu Jourdain de l'Isle en 1275, qui fonda la bastide de Vianne le 22 novembre 1284 par acte de paréage avec Édouard Ier, représenté par Jean de Grailly, et donna son nom à la nouvelle cité en hommage à sa tante. Au XIVe siècle, l'église fut prolongée d'une travée vers l'ouest et pourvue d'un portail occidental ; l'ancien portail roman sud fut alors muré et l'édifice prit le nom de Saint‑Christophe. Une chapelle fut élevée au nord de la nouvelle travée, vraisemblablement à la même époque. Des religieux de la Grande‑Sauve s'installèrent au prieuré en 1395. La sacristie est vraisemblablement du XVIe siècle. Des inscriptions signalent des travaux en 1792 dans l'avant‑chœur, I. Nasse étant alors maire, et des peintures furent exécutées en 1856 par Tarlas. L'église a été classée au titre des monuments historiques en 1889 et restaurée en 1910 sous la direction de l'architecte des Monuments historiques Henri Rapine, qui a rehaussé les murs et refait la couverture. Le cimetière entourant l'église a été inscrit au titre des monuments historiques le 4 août 1943 ; y ont été découvertes des tombes à logettes du XIIe siècle le long de l'élévation sud. L'édifice présente une nef unique de cinq travées, l'emploi systématique du plein cintre et d'autres caractères stylistiques permettant de dater la construction primitive au début du XIIe siècle. Le sanctuaire, composé d'une travée de chœur et d'une abside, est moins large que la nef, surélevé et éclairé par trois fenêtres étroites. Le clocher est une tour carrée placée au‑dessus de la première travée de la nef ; une fenêtre romane éclaire la nef et un oculus percé dans la façade occidentale appartient à la seconde phase de construction. Les baies ont été pourvues de vitraux par l'atelier du maître‑verrier bordelais Henri Feur, dont un vitrail représentant saint Christophe portant le Christ et signé du monogramme de l'atelier.

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