Eglise Saint-Christophe à Reuilly dans l'Eure

Eglise Saint-Christophe

  • 27930 Reuilly
Eglise Saint-Christophe
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Eglise Saint-Christophe
Eglise Saint-Christophe
Crédit photo : Xav1234 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1600
1700
1800
1900
2000
Xe et XIe siècles
Construction initiale
XIe siècle
Première mention écrite
XVIe siècle
Modifications et ajouts
17 avril 1926
Inscription monument historique
2012
Restauration du tableau
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Christophe : inscription par arrêté du 17 avril 1926

Personnages clés

Lucien Musset Historien ayant décrit l'église comme un exemple parfait d'architecture rurale du XIe siècle.
Armand d'Hautpoul Général de l'Empire enterré dans le cimetière de l'église.

Origine et histoire

L'église Saint-Christophe de Reuilly est un édifice catholique situé sur la commune de Reuilly, dans le département de l'Eure en Normandie. D'après une datation au carbone 14, elle date en grande partie des Xe et XIe siècles et n'est mentionnée dans les sources qu'à partir du XIe siècle. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 17 avril 1926.

Elle se situe au nord-ouest du centre du village, à l'écart, sur le flanc d'un petit vallon qui descend vers l'Eure, et est entourée du cimetière communal. Orientée vers le sud-est, sa porte principale au nord-ouest se trouve à quelques mètres d'une forte pente menant au ru en contrebas. Le vocable de saint Christophe, patron des voyageurs, est connu dès l'origine. Sa position à l'écart, sur l'emplacement d'un gué et d'une voie de communication ancienne, suggère qu'elle pourrait avoir été établie sur un site de culte antérieur ou une nécropole gallo-romaine. Elle constituait aussi une étape sur l'un des chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, à environ une journée de marche du gué sur la Seine situé à Gaillon. Lucien Musset la décrit comme « l’exemple le plus parfait et le plus instructif d’une forme d’architecture qui a tenu une grande place au niveau des sanctuaires ruraux au milieu du XIe siècle », tandis que des études plus récentes rappellent qu'une partie de l'édifice remonte au Xe siècle. Un petit mausolée dans le cimetière est la dernière demeure du marquis Armand d'Hautpoul, général de l'Empire, décédé le 13 mars 1852.

Le plan est simple : une nef prolongée par un chœur en retrait à chevet plat. Les murs, bâtis en pierre meulière avec chaînage d'angle en pierre de taille, présentent un appareillage en arête-de-poisson particulièrement visible sur la partie inférieure du chevet. La toiture à deux pans, en tuiles plates, couvre nef et chœur à des niveaux différents et est surmontée d'un clocheton central en ardoise coiffé d'une flèche polygonale aux arêtes incurvées. Les petites baies latérales, en plein cintre et non ébrasées, sont disposées à des hauteurs variées ; celle du chevet est rebouchée et se trouve derrière le retable depuis le XVIe siècle. Deux baies plus larges de la façade sud, en arc brisé, laissent supposer des percements ou modifications postérieurs, et une sacristie y a été ajoutée ensuite, reliée au chœur par une porte latérale qui servait d'accès aux nobles jusqu'au XVIe siècle. Le portail ouest est précédé d'un balet en brique de type ouvert.

À l'intérieur, une charpente du XVIe siècle, indépendante des murs non porteurs, repose sur de nombreuses chandelles de bois dont certaines sont sculptées de blasons. Le chœur est séparé de la nef par une ouverture voûtée en plein cintre ; l'escalier de la chaire commence par des marches en pierre calcaire prolongées par une volée en bois. La porte menant à la sacristie, datée du XVe ou du XVIe siècle, est notablement renforcée.

Une partie de la statuaire provient de l'ancienne église voisine de Saint-Vigor, vendue en 1811 puis détruite, de sorte que certains sujets sont présents en double exemplaire. L'œuvre principale est un groupe sculpté en pierre du XVIe siècle représentant saint Christophe portant l'enfant Jésus ; couvert d'un badigeon gris au XIXe siècle, il a été classé au titre des objets monuments historiques en 1975. Les fonts baptismaux, en pierre taillée du XVIe siècle reposant sur un socle en calcaire plus ancien, sont eux aussi classés ; ils consistent en une cuve octogonale sur piédestal, sculptée d'arcatures, d'un écu portant chevron et trois coquilles, et décorée de feuilles de chardon et de houblon. Le retable du maître-autel supporte un tableau intitulé L'Adoration des mages, daté de la fin du XVIIe siècle et restauré en 2012.

Liens externes