Origine et histoire de l'Église Saint-Côme
L'église Saint-Côme se situe à Aiguillon, dans le quartier Saint-Côme (place du Fanom), sur une terrasse dominant la Garonne et proche d'une voie antique. Construite dans la première moitié du XIIe siècle pour un prieuré dépendant de l'abbaye bénédictine de Clairac, elle est citée au début du XIVe siècle dans une lettre du pape Clément V. Le chœur, daté du XIIe siècle, présente un chevet trilobé comparable à celui de l'église prieurale de Sainte-Livrade. L'abside proprement dite est semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, et s'insère dans une seconde abside ; un doubleau plein cintre sépare les deux hémicycles. Trois fenêtres à fort ébrasement s'ouvraient autrefois dans l'abside, disposées entre deux cordons composés chacun de trois rangs de billettes. Les six chapiteaux des colonnes engagées sont profondément sculptés : aux angles, des volutes liées à une tige profonde se déroulent en longs replis, tandis qu'un rang de feuilles à pointes recourbées orne le reste des corbeilles. Le site repose sur un établissement du Haut-Empire et a été soutenu par un puissant mur appareillé en opus vittatum ; un castellum du Haut-Empire et le passage d'une voie romaine y ont été relevés. Lors de la démolition du porche et de l'ancien clocher-pignon, des fouilles ont mis au jour des fûts de colonne et un chapiteau en marbre blanc du haut Moyen Âge, incorporés dans les maçonneries de l'ouvrage d'entrée. L'ancien clocher-pignon, ajouré de deux baies campanaires et desservi par un escalier en vis demi-hors-œuvre, portait avant restauration la date 1664 et l'inscription IHS sur la clé de l'arc d'entrée ; il a été supprimé lors de l'allongement de la nef et de la construction d'un clocher-porche daté de 1896. L'avant-choeur semi-circulaire ouvre sur une travée de la nef dont les voûtes d'ogives sont réalisées en briques. L'église Saint-Côme est inscrite au titre des monuments historiques.
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