Église Saint-Côme-Saint-Damien de Luzarches dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Eglise romane Eglise gothique Eglise Renaissance et néo-Renaissance

Église Saint-Côme-Saint-Damien de Luzarches

  • 3 Rue François de Ganay
  • 95270 Luzarches
Église Saint-Côme-Saint-Damien de Luzarches
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Haut Moyen Age, Moyen Age, XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Côme-Saint-Damien : classement par arrêté du 13 juillet 1912

Origine et histoire de l'Église Saint-Côme-Saint-Damien

L'église Saint-Côme-Saint-Damien, paroissiale catholique de Luzarches (Val-d'Oise), est dédiée aux saints Côme et Damien. Elle occupe un emplacement en marge de la ville, rue François-de-Ganay, face aux champs ; le cimetière l'entoure au nord et à l'est et le presbytère jouxte sa façade sud. Des fouilles montrent qu'une église existe sur ce site dès la fin de l'Antiquité et que l'édifice carolingien comportait déjà une abside principale et deux absidioles dont les contours sont marqués au sol. Le vocable actuel est attesté au moins depuis le VIIIe siècle. La construction de l'édifice conservé débute à la fin du XIe siècle : le chœur voûté en berceau et l'abside en cul-de-four conservent des éléments de cette période. Vers 1140 sont édifiés la base du clocher et une absidiole au nord, où apparaissent des voûtes d'ogives anciennes qui annoncent l'art gothique. Au tournant du XIIIe siècle, l'absidiole sud est remplacée par la chapelle de la Vierge, de style gothique rayonnant, tandis qu'une chapelle collatérale est élevée au sud avec un chevet à pans coupés. À la Renaissance, la première travée de la nef et la façade occidentale sont réalisées par le maître-maçon luzarchois Nicolas de Saint-Michel, après un rehaussement intermédiaire du clocher confié à Jean Guillot. La nef est finalement reconstruite au XVIIe siècle de façon modeste, en moellons, avec une fausse voûte en berceau en bois enduit et des bas-côtés plafonnés. Au XIXe siècle l'architecte Franz Boulogne embellit et réordonne les bas-côtés en les voûtant d'ogives, en habillant les piliers dans un style néo-Renaissance et en ajoutant des contreforts, interventions qui restituent une unité d'ensemble alors qu'il ne subsiste du XVIIe siècle que les murs et la voûte en berceau de la nef. L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1912. L'église est aujourd'hui le centre d'une grande paroisse regroupant dix autres villages et accueille une messe dominicale chaque dimanche à 11 h. Le plan comprend une nef de six travées avec bas-côtés, un chœur de trois travées se terminant par une abside en hémicycle, un clocher au nord du chœur prolongé par une absidiole à l'est et une plus petite au nord-est, ainsi qu'une chapelle de deux travées au chevet du bas-côté sud ; une sacristie est adossée au sud-est. Trois accès ouvrent l'édifice : le portail occidental sous un porche et deux portes secondaires dans les murs ouest des bas-côtés, la petite porte du bas-côté sud étant l'usage ordinaire. Architecturales sont la juxtaposition de parties romanes en pierre de taille, la façade et l'étage supérieur du clocher de la Renaissance, et des élévations latérales en moellons pour la nef et les bas-côtés ; les bas-côtés sont couverts par des toits en appentis adossés aux murs hauts de la nef, lesquels ne disposent d'aucune fenêtre haute. L'abside est en hémicycle à l'intérieur et pentagonale à l'extérieur ; ses angles sont soulignés par des contreforts-colonnes à bases attiques et chapiteaux désormais usés, et trois baies plein cintre éclairent modestement le chœur. La base du clocher conserve des colonnes engagées et des chapiteaux à grands feuillages, tandis que l'étage supérieur Renaissance présente des pilastres et des baies abat-son ornées de motifs végétaux. La façade occidentale, organisée sur deux niveaux, est encadrée au registre inférieur par des paires de colonnes doriques et au registre supérieur par des paires de colonnes ioniques ; une grande rosace éclaire la tribune au-dessus du porche et l'intrados du portail porte un riche décor sculpté évoquant la naissance et la vie des saints patrons, la Trinité, des Arma Christi et un pélican. À l'intérieur, la nef est sombre en raison de l'absence de fenêtres hautes et de l'obstruction partielle de la baie occidentale par l'orgue ; sa longue voûte en berceau contraste avec la première travée, voûtée d'ogives et plus élevée. Le revers de la façade montre une élévation sur trois ordres, avec piliers et colonnes doriques, ioniques et corinthiennes superposées, composition que Nicolas de Saint-Michel n'a pas reprise intégralement dans ses autres réalisations. Les bas-côtés, remaniés au XIXe siècle, présentent des piliers cantonnés et des voûtes d'ogives dont les doubleaux sont en tiers-point ; les noyaux des piliers et les murs relèvent encore du XVIIe siècle. Le chœur, sans transept, s'ouvre sur la nef par un arc triomphal en plein cintre ; il est construit en appareil de moellons et voûté en berceau, avec des chapiteaux sculptés présentant têtes et motifs végétaux qui font le lien stylistique entre roman et Renaissance. La base du clocher et l'absidiole nord forment une chapelle à voûtes d'ogives des années 1140, parmi les plus anciennes du département, et l'absidiole, articulée autour d'un réseau de six branches d'ogives, relève d'une transition du roman vers le gothique primitif. La chapelle de la Vierge se distingue par sa clarté et l'élégance de son gothique rayonnant : colonnettes multiples, fenêtres à réseau réticulé et clés de voûte ornées, dont l'une figure un roi en prière ; les vitraux du chevet du XIXe siècle illustrent l'Éducation de la Vierge, l'Annonciation et la Visitation. Le mobilier comprend de nombreux éléments remarquables et dix objets classés monuments historiques, parmi lesquels une chaire à prêcher en chêne (1708), plusieurs tableaux et statues des XVIe au XVIIIe siècles, des lustres en bronze du XVIIIe siècle et une bannière de procession du milieu du XIXe siècle ; la châsse des reliques des saints Côme et Damien, élément emblématique du mobilier et but d'un pèlerinage de l'Ordre des médecins de Paris, a été volée à la fin des années 1990, la bannière restant le principal témoignage du lien avec l'Ordre.

Liens externes