Église Saint-Conogan de Lanvénégen dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique Clocher-mur

Église Saint-Conogan de Lanvénégen

  • Le Bourg
  • 56320 Lanvénégen
Église Saint-Conogan de Lanvénégen
Église Saint-Conogan de Lanvénégen
Église Saint-Conogan de Lanvénégen
Église Saint-Conogan de Lanvénégen
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Église Saint-Conogan de Lanvénégen
Église Saint-Conogan de Lanvénégen
Église Saint-Conogan de Lanvénégen
Crédit photo : C2ic - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1900
2000
1508
Construction de l'église
1522
Mariage seigneurial
1914-1922
Transfert du cimetière
24 avril 1925
Inscription monument historique
Fin du XIXe siècle
Restauration des vitraux
2006
Restauration de la charpente
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le chevet (cad. AB 250) : inscription par arrêté du 24 avril 1925

Personnages clés

Messire Bertrand de Rusquec Recteur de Guiscriff et maître d'ouvrage de l'église en 1508.
François du Chastel Seigneur supérieur de Guiscriff et de Lanvénégen par son mariage en 1522.
Claudine du Chastelier Épouse de François du Chastel, unissant les seigneuries de Guiscriff et Lanvénégen.
Hucher du Mans Maître verrier responsable de la restauration des vitraux à la fin du XIXe siècle.

Origine et histoire de l'Église Saint-Conogan

L'église Saint-Conogan, située au cœur du bourg de Lanvénégen (Morbihan), est un édifice catholique de la première moitié du XVIe siècle. Construite en grand et moyen appareils, elle présente une nef centrale flanquée de deux bas-côtés prolongés jusqu'au fond du chœur ; le bas-côté sud comporte un bras de transept et un porche carré, tandis que la façade ouest est marquée par une tour en pierre surmontée d'une flèche polygonale à crosses. Sur une arcade de la nef se lit une pierre commémorative datée de 1508 qui mentionne le maître d'ouvrage, Messire Bertrand de Rusquec, recteur de Guiscriff, et rappelle que Lanvénégen était alors une trève de Guiscriff. Le chevet de l'église est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 24 avril 1925. Des restaurations successives ont marqué l'édifice ; la sacristie date du XVIIIe siècle et le cimetière paroissial a été transféré entre 1914 et 1922 vers un nouvel emplacement proche du bourg. Vers 1930, l'église était encore entourée d'un enclos ; à cette époque la chaire à prêcher et plusieurs statues avaient disparu.

Les fenêtres sont ogivales, à meneaux flamboyants ornés de fleurs de lys et de trilobes, et conservent d'importants fragments de vitraux anciens. Sur le chevet du bas-côté nord se remarque une fenêtre à meneau central dont le tympan en forme de cœur renversé a été entièrement refait ; deux fenêtres du bas-côté sud datent du XVe siècle. La grande verrière du chevet, restaurée à la fin du XIXe siècle par le maître verrier Hucher du Mans, est composée d'un tympan à dix lobes : les quatre lobes centraux forment un cœur peuplé d'anges portant les instruments de la Passion, tandis que les six autres lobes sont ornés de branches de grenadier décorées de feuilles, fleurs ou fruits et qui portent, disposés sur ces rameaux, les armoiries des principaux seigneurs de Lanvénégen au début du XVIe siècle. Au sommet se trouve, dans le soufflet, les armes mi-partie du Chastel et du Chastelier en mémoire de François du Chastel, seigneur supérieur de Guiscriff et de Lanvénégen par son mariage en 1522 avec Claudine du Chastelier. Sont encore représentées, parmi d'autres, les familles de Guéguen, de La Teste, de Kervenozaël, de Lanzonnet et des Saint-Pezran, ces dernières ayant succédé aux Kervénozaël comme seigneurs de Rozangat. Le chanoine Le Méné écrivait en 1891 que, grâce à cette restauration, la verrière était devenue l'une des plus remarquables du diocèse et aurait été estimée vingt mille francs par un peintre verrier.

Le vaisseau central reçoit une charpente lambrissée en berceau brisé ; les entraits et les sablières sont sculptés et ornés d'écus et de mascarons. Sur ces éléments apparaissent notamment les écus des seigneurs de Quimerch, de la famille de Saint-Pezran, du duc de Bretagne et de la famille de Kervenozaël. La nef et les bas-côtés présentent un riche ensemble de têtes sculptées, exprimant une diversité de visages et de couvre-chefs selon le sexe et la condition sociale de l'époque ; seule la chapelle sud en est dépourvue. Une restauration complète de la charpente a été menée en 2006 sans toucher la polychromie des sculptures.

L'église abrite également des stalles sculptées dans le chœur et conserve des vitraux et éléments décoratifs qui témoignent de sa riche histoire locale et seigneuriale.

Liens externes