Église Saint-Crépin-Saint-Crépinien de Bréançon dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Clocher en bâtière

Église Saint-Crépin-Saint-Crépinien de Bréançon

  • 1-7 Rue du Presbytère
  • 95640 Bréançon
Église Saint-Crépin-Saint-Crépinien de Bréançon
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, 2e moitié XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Crépin-Saint-Crépinien (cad. 1975 AB 67) : classement par arrêté du 25 septembre 1980

Origine et histoire de l'Église Saint-Crépin-Saint-Crépinien

L'église Saint-Crépin-Saint-Crépinien, située au centre du village de Bréançon dans le Parc naturel régional du Vexin français (Val-d'Oise), est une église paroissiale catholique classée monument historique. Elle a été édifiée successivement entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle, en commençant par le petit chœur carré et la croisée du transept, qui servent également de base au clocher. Les chapiteaux de ces travées, sculptés de feuilles d'eau et d'acanthe, témoignent d'une transition entre le roman et le gothique primitif, et la singularité de l'ordonnancement des supports du transept retient l'attention. La nef à quatre travées et ses bas-côtés ont été réalisés peu après les parties orientales ; bien que l'extérieur révèle une reprise néo-classique sobre due aux travaux de 1774, les grandes arcades et les voûtes gothiques ont été conservées grâce à une reprise en sous-œuvre. La silhouette du clocher central, dont l'étage de beffroi avait disparu, a été restituée lors d'une campagne de restauration en 1894 sous la direction de l'architecte Yolland, ce qui a modifié l'authenticité de l'édifice mais lui a rendu un caractère représentatif des petites églises gothiques locales. L'église est entourée de son ancien cimetière transformé en espace vert et parvis ; la façade sud est alignée sur la rue de l'Église, le chevet donne sur la rue du Presbytère et un petit parking et un jardin privé se trouvent au nord.

La fondation de la paroisse reste incertaine, l'abbé Vital Jean Gautier la situant au XIIe siècle, et l'église est dédiée aux saints Crépin et Crépinien ; sous l'Ancien Régime, Bréançon dépendait du doyenné de Meulan et de l'archidiaconé du Vexin français, l'archevêque de Rouen étant collateur de la cure. Les étapes précises de construction ne sont pas documentées et nécessitent une analyse archéologique ; toutefois, la cohérence des profils des nervures et la répétition de motifs de chapiteaux laissent penser qu'il n'y a pas eu d'interruption prolongée du chantier. Selon la tradition, l'édifice aurait été partiellement détruit par les Anglais en 1435 puis réparé, sans adoption notable du style flamboyant, et une nouvelle consécration est attestée en 1508. Les travaux de 1774 ont refait la façade occidentale et les murs gouttereaux, supprimé la plupart des faisceaux de colonnettes et transformé des lancettes en oculi, tandis que la restauration de 1894 a reconstruit l'étage de beffroi et modifié certains éléments extérieurs.

L'église suit un plan cruciforme régulier : nef à quatre travées avec bas-côtés, transept saillant, croisée couverte par un clocher central et chœur carré à chevet plat d'envergure proche des croisillons ; l'édifice est entièrement voûté d'ogives et on y accède par le portail occidental ou par le portail latéral de la troisième travée du bas-côté sud. À l'intérieur, l'extérieur néo-classique ne laisse pas prévoir la qualité des sculptures du chœur et de la croisée ; la nef conserve des clés de voûte ornées de petites rosaces feuillagées et des profils d'ogives caractéristiques du gothique primitif, tandis que les remplois et les enduits du XVIIIe siècle expliquent certains traitements de surface et la relative pénombre de la nef. Les grandes arcades reposent sur des piliers dont la hauteur représente la moitié de la portée sous les voûtes ; les blocs moulurés substitués aux chapiteaux du second ordre en 1774 reposent sur trois colonnettes créant un effet de platitude des parois.

Les croisillons sont plus profonds que larges ; ils ouvrent par des lancettes simples et présentent des traces d'ouvertures bouchées qui peuvent correspondre à d'anciens enfeux. Les arcs-doubleaux vers la croisée sont à double rouleau, avec des retombées sur colonnettes à chapiteaux, tandis que des culs-de-lampe sculptés accueillent ogives et formerets dans certains angles. La croisée du transept se distingue par des doubleaux plus bas que la voûte, entraînant une dissociation des supports et la présence de formerets au-dessus des doubleaux ; à l'intérieur, ogives et formerets retombent sur des tailloirs portés par faisceaux de trois colonnettes dont les chapiteaux sont particulièrement soignés et souvent sculptés de crochets ou de motifs végétaux.

Le chœur, sobre dans son traitement, s'ouvre par deux lancettes fortement ébrasées et présente une sculpture de chapiteaux d'une qualité remarquable, où feuilles d'acanthe et feuilles d'eau illustrent la transition stylistique entre XIIe et XIIIe siècle ; un chapiteau antérieur au XIIe siècle, autrefois réemployé comme socle, est désormais conservé en mairie. À l'extérieur, la façade occidentale tripartite, traitée sobrement lors de la reprise de 1774, contraste avec le clocher central en pierre de taille : son premier étage largement inférieur à l'étage de beffroi abrite une baie par face ornée d'archivoltes et de chapiteaux sculptés, tandis que l'étage de beffroi reconstruit en 1894 présente des baies géminées en plein cintre et un décor sobre inspiré du gothique et du roman. Les croisillons et le chevet, bâtis en moellons, sont pourvus de corniches à modillons et d'un contrefort central au chevet ; une tourelle d'escalier à l'angle sud-est du croisillon sud reprend la silhouette des contreforts et se termine par un dôme en pierre.

Le mobilier comporte plusieurs pièces classées : un chapiteau roman conservé en mairie, la cloche en bronze de 1587 et plusieurs statues et objets liturgiques ; un tableau ancien confié au Louvre a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les éléments remarquables toujours visibles figurent les fonts baptismaux en pierre calcaire du premier quart du XVIe siècle, richement sculptés et protégés monument historique, des panneaux peints dispersés dont un antependium attribué à la chapelle du prieuré Saint-Nicolas du Rosnel, ainsi que des statues médiévales dont une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle classée et bientôt restaurée, et deux statues de saints Crépin et Crépinien du XIVe siècle. Le tabernacle à ailes, de style baroque et daté du premier quart du XVIIe siècle, provient d'Argenteuil ; il a été acquis en 1872 et se distingue par ses nombreux bas-reliefs et statuettes, malgré quelques manques et un programme iconographique composite. Par ailleurs, la desserte liturgique a évolué : Bréançon est rattaché à la paroisse d'Avernes et Marines, et l'église n'accueille plus que deux messes dominicales par an ainsi que des célébrations particulières.

Liens externes