Église Saint-Denis de Berville dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Architecture gothique flamboyant Eglise Renaissance et néo-Renaissance Clocher en bâtière

Église Saint-Denis de Berville

  • Rue d'Heurcourt
  • 95810 Berville
Église Saint-Denis de Berville
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Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 5 juillet 1920

Origine et histoire de l'Église Saint-Denis

L'église Saint-Denis, paroissiale catholique, se situe au centre du village de Berville (Val-d'Oise) et domine légèrement la rue d'Heurcourt depuis une petite terrasse correspondant à l'ancien cimetière ; un parking se trouve à l'ouest. Classée aux monuments historiques depuis 1920, elle dépend aujourd'hui de la paroisse d'Avernes et Marines et n'accueille que deux messes dominicales par an. L'édifice a été bâti en trois campagnes successives : un chœur gothique du XIIIe siècle, un transept et un clocher de style flamboyant au début du XVIe siècle, puis une nef de style Renaissance avec un bas-côté nord dans la seconde moitié du XVIe siècle. Le portail occidental daté de 1552, caractéristique de la seconde Renaissance, a été plaqué devant la façade antérieure et présente un péristyle dorique avec fronton et niches à statues. La tradition attribue la construction de la nef au mécénat du seigneur René de Bucy et rapproche son décor des apports de Jean Goujon à Écouen, sans qu'une intervention directe de Goujon soit établie par des preuves. Le chœur, sobre et non voûté, conserve un plafond lambrissé en bois et des murs en pierre alternant moyen appareil et petits moellons ; il est entouré de contreforts compatibles avec un projet de voûtes qui n'a pas été confirmé par des vestiges. Le transept et la base du clocher, de bon niveau, présentent des éléments flamboyants : croisillons peu profonds, arcades en tiers-point et remplages à motifs flamboyants aux fenêtres d'extrémité. La croisée du transept, moins vaste que la nef, soutient un clocher en bâtière à deux étages, avec un étage aveugle et un étage de beffroi, et conserve des détails décoratifs relevant de la tradition locale du Vexin. La nef, édifiée en dernier lieu, est courte et trapue mais soigneusement travaillée ; elle comporte trois travées barlongues voûtées d'ogives et un seul bas-côté au nord, couvert d'un toit en appentis. L'élévation nord de la nef est à deux niveaux avec grandes arcades et mur aveugle supérieur, tandis que l'élévation sud ne compte qu'un seul niveau, créant une asymétrie perceptible. Les voûtes de la nef présentent un dispositif inhabituel : des losanges centraux reliés par liernes aux angles et quatre clés par travée, certaines sculptées de feuillages, d'autres ornées de cuirs découpés, d'inscriptions ou de têtes humaines. La première travée livre des clés affichant le H d'Henri II et les trois croissants associés à Diane de Poitiers, motifs qui situent la réalisation dans la période du règne d'Henri II. Les arcs en plein cintre, appliqués aux nervures secondaires, aux fenêtres et aux grandes arcades, témoignent de l'influence des principes de la Renaissance, tandis que subsistent des traits flamboyants comme les formerets en arc brisé. Les chapiteaux et pilastres affichent des feuilles d'acanthe stylisées, des oves et des dards ; certains éléments sont partiellement noyés dans les murs, révélant des adaptations ou des maladresses d'exécution. Le bas-côté nord diffère de la nef : ses fenêtres sont plus petites et sans remplage, ses voûtes sont en plein cintre avec une clé unique et les retombées s'effectuent sur colonnettes à chapiteaux ou sur culs-de-lampe. À l'intérieur, deux retables en bois taillé et peint placés contre les chevet des croisillons datent du XVIe siècle ; le retable du croisillon nord, restauré, contient un grand tableau sur la Passion daté lors de sa restauration de 1530/1540 et des panneaux figurant des saints. Le retable du croisillon sud conserve surtout son dais peint, représentant la décollation de saint Jean-Baptiste, tandis que d'autres peintures ont été partiellement effacées ou restaurées. Le mobilier comprend des fonts baptismaux en pierre calcaire du milieu du XVIe siècle, ornés de godrons, de têtes humaines et d'acanthe, ainsi que diverses peintures murales, croix de consécration et un banc d'œuvre daté de 1625. Plusieurs statues et éléments du mobilier ancien font l'objet d'un classement au titre des objets : une Vierge à l'Enfant en pierre du XVIe siècle subsiste au chevet, tandis que quatre statues en bois datées du XVIe siècle ont été volées dans les années 1970. On relève également des peintures murales fragmentaires, notamment un Christ en croix entre la Vierge de douleur et saint Jean sur la pile nord-ouest du clocher, et des décors au pochoir dans le croisillon sud. L'extérieur associe pierre de taille et moellons : la façade occidentale dissymétrique est rythmée par contreforts ornés de pilastres doriques et couronnée par un fronton ionique abritant la niche centrale où se trouve la statue de saint Denis céphalophore, la statue d'origine ayant été remplacée au cours du temps. Le portail occidental conserve sa menuiserie d'origine et un tympan sculpté représentant l'Annonciation ; il fait partie des éléments Renaissance qui singularisent l'édifice dans le Vexin. L'ensemble présente des particularités constructives — décalage d'axe entre nef et chœur, base du clocher aménagée pour un chœur non voûté, traces de pierres de réserve et départs de voûtes dans les combles — qui témoignent d'une évolution complexe et partiellement inachevée du projet initial.

Liens externes