Église Saint-Denis de Jaunay-Clan à Jaunay-Clan dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Denis de Jaunay-Clan

  • 1 Place de l'Église
  • 86130 Jaunay-Marigny
Église Saint-Denis de Jaunay-Clan
Église Saint-Denis de Jaunay-Clan
Crédit photo : Gonetofrance - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Xe siècle
Origines de l'église
XIe siècle
Base du clocher
XIIe siècle
Travée sous clocher
XIIIe siècle
Piliers de la nef
XIVe siècle
Nefs gothiques
XVe siècle
Ajout du clocher gothique
XVIe siècle
Rénovation de la travée
XIXe siècle
Restauration majeure
1871
Reconstruction de l'abside
1898
Remplacement du clocher
1967
Triptyque de la Crucifixion
1976
Vitrail de la chapelle nord
1995
Restauration de la chapelle
1997
Refaite de la nef
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 21 mars 1910

Personnages clés

Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle
Marie de Blois Mécène ayant financé la chapelle latérale
Denis de Paris Saint patron de l'église.
Max Ingrand Maître verrier ayant réalisé le triptyque de la Crucifixion en 1967.
Aristide Caillaud Artiste peintre local ayant exécuté le vitrail de la chapelle nord en 1976.
Numa Marzocchi de Bellucci Artiste ayant réalisé La Vierge à l'enfant visible dans la chapelle nord.

Origine et histoire de l'Église Saint-Denis

L'église Saint-Denis est une église catholique située à Jaunay-Clan, dans le département de la Vienne ; son chevet donne sur la place de la Fraternité, ombragée de tilleuls. Édifiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle à l'emplacement d'une ancienne cité romaine détruite, elle tire son nom de Denis de Paris. Les parties les plus anciennes remontent au Xe siècle ; la base du clocher date du XIe siècle et la travée sous clocher, seul témoin intact du XIIe siècle, conserve de gros piliers et de fortes colonnes surmontées de chapiteaux. Cette travée est surmontée d'une coupole d'aspect particulier : selon les descriptions, elle peut être considérée comme oblongue et divisée en dix travées par de grosses nervures, dont quatre en pans coupés sur trompillons, ou comme rectangulaire et partagée en six compartiments reposant sur quatre piliers. Vers l'entrée, la voûte de la nef est portée par des piliers munis de colonnes et colonnettes du XIIIe siècle, et les nefs de style gothique datent du XIVe siècle ; la dernière travée a été remaniée au XVIe siècle. L'abside a été reconstruite dans un style néo-gothique en 1871 et le clocher roman remplacé par l'édifice actuel en 1898. La chapelle, la charpente et la couverture du chœur ont été restaurées en 1995, puis la nef a été refaite en 1997. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1910. Le portail s'ouvre par un arc contrepassé et, à la croisée du transept, les piliers sont reliés par des arcs du même type ; cette architecture singulière a pu recevoir des influences de l'art arabe ou de maîtres-pèlerins revenus d'Espagne. Le mobilier comprend un triptyque de la Crucifixion réalisé par le maître verrier Max Ingrand en 1967, qui remplace une verrière du XVe siècle : le panneau central représente le Christ crucifié, entouré de la Vierge et de saint Jean, et les fenêtres latérales évoquent Simon de Cyrène et sainte Véronique. Le vitrail de la chapelle nord a été exécuté en 1976 par l'artiste peintre local Aristide Caillaud. L'église abrite également La Vierge à l'enfant, œuvre de Numa Marzocchi de Bellucci, visible dans la chapelle nord, au droit du chœur : la Madone, grandeur nature et peinte de trois quarts, porte un voile léger, l'enfant Jésus est assis sur des coussins et l'ensemble est entouré d'un cadre en trompe-l'œil ; la composition mesure 1,30 m de large sur 1,95 m de haut. L'artiste a employé une technique qu'il appelait « fresque sur toile » : après avoir peint à fresque sur mur et laissé sécher, il détachait une fine couche picturale d'environ 5 cm pour la recoller ensuite sur une toile, afin de rendre ces peintures transportables et visibles en dehors du lieu d'origine.

Liens externes