Église Saint-Denis de Méry-sur-Oise dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Caquetoire Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise romane et gothique

Église Saint-Denis de Méry-sur-Oise

  • 11-19 Rue de l'Isle Adam
  • 95540 Méry-sur-Oise
Église Saint-Denis de Méry-sur-Oise
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 2 avril 1915

Origine et histoire de l'Église Saint-Denis

L'église Saint-Denis de Méry-sur-Oise est une église paroissiale catholique presque entièrement reconstruite entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle dans un style gothique flamboyant, tout en conservant le chevet du XIIIe siècle. Son plan est simple : une nef de six travées, un unique collatéral presque de même longueur et une petite chapelle latérale, mais certaines travées occidentales présentent une configuration irrégulière. Le collatéral, dont une clé de voûte porte la date de 1485 et dont le portail est flamboyant, montre toutefois des fenêtres et des chapiteaux d'inspiration antique de style Renaissance, ce qui suggère un remaniement de la seconde moitié du XVIe siècle. Le lien avec le château de Méry est étroit : la chapelle latérale communique directement avec le château, et trois façades de l'église donnent sur le domaine seigneurial. D'architecture globalement sobre, l'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 2 avril 1915.
Située rue de l'Isle-Adam, en dehors du centre du bourg, l'église est bâtie à flanc de coteau ; seule la façade méridionale est visible depuis la rue, le parvis étant en contrebas, et le clocher se devine depuis le parc du château. Cet emplacement en contrebas du niveau de la rue explique des problèmes d'humidité qui ont affecté le bâtiment.
Les origines restent partiellement obscures : un prieuré aurait été fondé par les moines de l'abbaye Saint-Denis et une première église antérieure est évoquée, tandis que l'édifice précédent, de style gothique, fut dévasté pendant la guerre de Cent Ans; seuls subsistent le mur du chevet et les fonts baptismaux. La reconstruction engagée à partir de 1485 est attribuée au seigneur Charles d'Orgemont et la pierre de dédicace de la chapelle seigneuriale porte la date du 5 août 1487; l'édifice comporte des éléments datés du XVe et du XVIe siècle, le clocher étant daté du XVIe siècle par les instances compétentes. La nef principale est pour l'essentiel du XVIe siècle, ce qui fait que le collatéral paraît avoir été reconstruit avant la nef. Des influences de la Renaissance, attestées par des chapiteaux ioniques et des remplages, traduisent une intervention postérieure sur les piliers et les grandes arcades. L'église a souffert lors des guerres de religion et a été remise en état par des seigneurs locaux ; elle a ensuite connu plusieurs campagnes de réparations sans que sa structure essentielle n'en soit modifiée.
Au XXe siècle, la protection monumentale et des travaux successifs ont marqué l'entretien de l'édifice : un rapport d'architecte en 1910 a conduit au classement de 1915, puis des réparations de couvertures, charpentes et maçonneries ont été menées à partir des années 1920 et reprises après les dommages de la Seconde Guerre mondiale. Les réparations d'urgence et les consolidations se sont poursuivies de 1945 à la fin des années 1950, avec de nouvelles campagnes de consolidation et d'étaiement des voûtes jusqu'à la fin des années 1960.
Orientée approximativement nord-est — sud-ouest, l'église présente une nef et un collatéral se terminant par un chevet plat et sans distinction architecturale nette entre nef et chœur ; la chapelle seigneuriale, en biais, occupe le côté nord de la dernière travée. Les travées sont de dimensions inégales : celles de la nef sont barlongues sauf la dernière presque carrée, tandis que la plupart des travées du collatéral approchent un plan carré. Le clocher carré s'élève au-dessus de la première travée de la nef et une étroite travée trapézoïdale a été insérée entre la base du clocher et le collatéral, complétée d'une tourelle d'escalier. L'ensemble des travées est voûté sur croisées d'ogives simples, la base du clocher présentant des liernes supplémentaires et un orifice pour la cloche, et une travée adjacente présentant une voûte composée de cinq voûtains. Les toitures associent un toit en ardoise à deux pans pour la nef, une croupe au chevet, un toit en appentis pour le collatéral et un toit à la hache pour le clocher.
La façade méridionale, la seule bien visible des paroissiens, présente un portail flamboyant abrité sous un porche de style classique accessible par onze marches ; la porte en anse de panier est surmontée d'une fenêtre au réseau flamboyant et l'ornementation du portail comporte archivolte, frises et motifs de feuilles d'acanthe. Le mur méridional du collatéral est percé de cinq fenêtres en plein cintre au remplage de type Renaissance, séparées par des contreforts munis d'un larmier et d'un glacis ; la dernière fenêtre, au droit de la sacristie, a été en partie bouchée. Le clocher, mieux vu depuis le parc, est sobre ; il est ponctué d'accolades amorties par des pinacles, de trois niches à dais finement sculptés côté sud dont l'une contient encore une statue, et d'ouvertures géminées au niveau du beffroi dont certaines sont murées côté parc.
Le chevet primitif du début du XIIIe siècle, visible depuis le domaine du château, s'ouvre par deux lancettes simples surmontées d'un oculus inscrits dans un arc de décharge commun, un type de fenestrage annonçant le remplage rayonnant ; à l'est du collatéral, une fenêtre plus fine à deux lancettes en tiers-point surmontée d'un oculus ne doit pas être confondue avec les baies Renaissance du mur sud.
En pénétrant, l'on descend d'abord plusieurs marches et l'intérieur, malgré dix fenêtres, reste assez sombre du fait de la végétation et des bâtiments environnants ; les piliers ondulés et les arcades prismatiques créent un jeu d'ombre et de lumière apprécié. Les trois travées occidentales se distinguent par la proximité inhabituelle du pilier sud-est du clocher par rapport au premier pilier des grandes arcades et par des décors tels qu'une frise de pampres et des phylactères. La première travée de la nef abrite les fonts baptismaux du XIIIe siècle, une cuve monolithe quadrangulaire ornée de feuilles en bas-relief et présentant des traces de polychromie, qui figure parmi les objets classés au titre des monuments historiques aux côtés d'une cloche de 1681.
L'ensemble nef-collatéral offre une largeur totale d'environ 12 mètres (6,80 m pour la nef et 5,20 m pour le collatéral) et une longueur de la nef proche de 32 mètres ; la modulation des voûtes et des doubleaux varie selon les travées, les doubleaux de la nef étant en cintre surbaissé et ceux du collatéral en tiers-point, traduisant des apports stylistiques distincts. Le chevet du XIIIe siècle subsistant est flanqué de faisceaux de colonnettes à chapiteaux sculptés en crochets, et une maçonnerie intermédiaire, décorée d'une frise imitant ces sculptures, comble la différence de largeur entre l'ancien chevet et la nef actuelle.
La chapelle seigneuriale, de plan irrégulier et voûtée très basse, présente un intérieur sobre ; l'arcade ouvrant depuis la dernière travée de la nef est incomplète et l'arcade est moins large que la chapelle, tandis que les doubleaux et ogives sont en cintre surbaissé et retombent sur de simples culots ; deux baies en arc brisé sans remplage éclairent la chapelle et une petite porte donne sur la cour du château.

Liens externes