Origine et histoire de l'Église Saint-Denis
L'église Saint-Denis est une église paroissiale catholique dédiée à saint Denis, située à Viry-Châtillon dans le département de l'Essonne. Elle occupe un coteau qui surplombe le centre-ville et la vallée de la Seine, dans un triangle formé par l'autoroute A6, la route nationale 7 et la route départementale 445, à proximité du parc de Choiseul et du lac de Viry-Châtillon. Une première église est mentionnée à cet emplacement dès le XIe siècle; l'édifice actuel a été construit entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle. La cloche en place fut élevée en 1633. Au XVIIIe siècle, l'église a fait l'objet d'une réfection, la nef ayant été élargie et ornée de boiseries; une statue populaire de saint Nicolas est signalée en 1717. Une abside accueillant la sacristie a été ajoutée au XIXe siècle. L'édifice a été inscrit aux monuments historiques le 16 juillet 1925. À partir de 1961, une importante campagne de rénovation s'est étalée sur une quinzaine d'années. Architectoniquement, l'église comprend une nef à cinq travées voûtée d'ogives, ouverte par un portail principal sur le parvis nord et un portail secondaire à l'est, et agrandie par deux collatéraux. Elle est fermée à l'ouest par un chœur à chevet, complété par l'abside qui abrite la sacristie. Le clocher, de plan carré, est complété à l'ouest par un escalier en poivrière ouvert par trois baies et deux oculi sur chaque face, et sommée d'un toit pyramidal d'ardoise. Le bâtiment est encore entouré de l'ancien cimetière paroissial. L'église conserve des statues du XVIIe siècle — une sainte Catherine en plâtre grandeur nature et une sainte Luce en bois — classées le 5 décembre 1908, ainsi qu'une copie sur toile de La Vision de Saint-Romuald d'Antiveduto Grammatica, également classée à la même date; une statue en bois de saint Nicolas datée de 1716 est classée le 20 juillet 1931. Depuis septembre 2013, l'édifice est fermé sur décision municipale après la chute de morceaux détachés de la voûte-tunnel, le plus gros mesurant 4 cm sur 7 cm pour un poids inférieur à 200 g, en jonction arrière du deuxième arc-boutant, deuxième travée depuis le chœur. L'état du bâtiment est préoccupant : l'orgue se détériore, l'église n'est plus chauffée en hiver et la localisation des statues cultuelles est inconnue, alors que deux d'entre elles avaient été entièrement restaurées l'année précédente. Des infiltrations d'eau sont craintes, notamment au niveau de l'autel en bois de la chapelle latérale gauche dédiée à la Vierge, emplacement où des futurs chevaliers de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem furent bénis avant leur départ. La municipalité étudie la possibilité de rouvrir l'édifice. On remarque par ailleurs le porche sur les façades septentrionale et orientale, l'abside côté occidental et la façade principale de l'église.
