Origine et histoire de l'Église Saint-Denis
L'église Saint-Denis est une église catholique dédiée à saint Denis, située au centre-ville de Wissous, dans l'Essonne. C'est le seul monument classé de la commune. Elle se trouve dans le quartier du Vieux-Wissous, à proximité de la mairie et de la grange aux dîmes, et a été édifiée dans une ferme paroissiale du Chapitre Notre-Dame, devenue la grange dîmière actuelle.
L'édifice a été construit au XIIe siècle, à une époque de transition entre l'art roman et le gothique. Le clocher, haut de 28 mètres, est de style roman, tandis que le chœur et le bas-côté sont gothiques. La nef ne comporte qu'un bas-côté, du côté sud ; le bas-côté nord n'a jamais été réalisé.
La voûte en bois originelle de la nef, détériorée, fut remplacée par une voûte en plâtre en 1821, puis masquée en 1904 par un décor en fausses pierres. Des travaux de restauration effectués en 1992 ont restitué une voûte en châtaignier selon le modèle originel en forme de coque de bateau renversée. En 1902, l'église menaçant ruine fut fermée et l'on envisagea sa démolition ; elle fut finalement sauvée grâce à un emprunt municipal et à une aide de l'État. La toiture en tuiles fut alors remplacée par de l'ardoise, la voûte de la nef refaite, plusieurs éléments restaurés et le clocher réparé, avec la création d'ouvertures dans sa partie supérieure jugées malheureuses. Pendant les deux années de fermeture, les habitants se rendaient dans une grange pour le culte ; il ne s'agissait pas de la grange dîmière voisine.
La fresque de l'église a été classée au titre des monuments historiques en 1905, puis le bas-côté, le chœur et le clocher ont été classés en 1913. En 1919, un chêne commémorant la victoire de la Première Guerre mondiale fut planté devant l'édifice en remplacement d'un arbre antérieur. D'autres campagnes de restauration ont été menées en 1962, 1976, 1988, 1991-1992 et 2010-2011.
Le chœur et le clocher figurent parmi les parties les plus anciennes de l'église. L'édifice abrite une croix d'autel datée de 1672 et un autel du XVIIIe siècle. Une chapelle latérale, construite au XVIe siècle, présente une ogive d'accès d'époque romane, issue du XIIe siècle. Une fresque du XVIe siècle retraçant l'histoire de sainte Barbe, retrouvée en 1880, est encore visible ; elle s'accompagne de l'emplacement d'une piscine liturgique et de six tableaux.
Les vitraux de la nef sont l'œuvre des Ateliers Lorin de Chartres, datés des années 1875-1895 et restaurés en 1991. Parmi eux figurent notamment Le Christ en croix (n°0, 1887), sainte Geneviève (n°7), saint Antoine de Padoue (n°9, 1890), sainte Élisabeth de Hongrie (n°10), saint Pierre (n°12) et Le baptême du Christ (n°14).
Dix-sept éléments décoratifs de l'église sont protégés en tant qu'objets, dont une peinture murale du XVIe siècle et la seule cloche subsistant des quatre d'origine. Certains de ces objets ont fait l'objet d'études ou de restaurations par les services du patrimoine. Parmi les éléments protégés figurent la clé de voûte de la deuxième travée, un chapiteau orné de feuilles d'acanthe, la croix d'autel et une moulure provenant de la statue de sainte Jeanne d'Arc au bûcher réalisée par Maxime Real del Sarte en 1929.
