Période
3e quart XVIIIe siècle
Patrimoine classé
Rotonde centrale et partie ancienne de la nef (cad. U 714) : classement par arrêté du 29 août 1984 ; Toutes les parties non classées de l'église Saint-Denis située rue de l'Eglise, incluant façades et toitures, les accès, les greniers, le clocher, le chœur ouest, la sacristie et la crypte ainsi que la parcelle sur laquelle l'église se trouve, parcelle n° 714, l'inscription inclut le chevet et sa façade ouest, les escaliers et le hall d'entrée ouest, le rez-de-chaussée accédant à la crypte qui se trouvent tout ou partie sur les parcelles n° 1403 et n° 1402, le tout figurant au cadastre section U : inscription du 28 septembre 2023
Origine et histoire de la Chapelle
Un premier prieuré mixte aurait été fondé à Alix dès le VIIIe siècle. En 1219, le chapitre des bénédictines de Saint-Denis apparaît dans une charte et se trouve placé sous la protection de Philippe Auguste ; Guichard III de Beaujeu y affirme vouloir protéger les religieuses des convoitises de l'archevêque de Lyon. Les bénédictines sont voisines des seigneurs châtelains de Marzé, qui se font ensevelir au prieuré. En 1558, les religieuses sollicitent Marie Stuart, épouse de François II, qui les prend sous sa protection, sans empêcher toutefois leur dispersion sous les attaques des troupes protestantes et les exactions du Baron des Adrets. Depuis le Moyen Âge, le grand prieur de Savigny est le supérieur majeur du prieuré et des aumôniers en assurent le service religieux. En 1598, Henri IV contribue à leur restitution de biens grâce à l'intervention du sénéchal de Lyon. Le couvent décline néanmoins jusqu'en 1753, année où Louise de Musy de Véronin (1694-1780), entrée au chapitre en 1723, en devient prieure ; auprès de Louis XV, elle sollicite des subsides pour reconstruire un chapitre de chanoinesses et édifier une nouvelle église. Une plaque gravée, au dos de la façade ouest, rappelle la pose de la première pierre en 1768 par Madame de Muzy. Lors de la suppression de l'abbaye de Savigny en 1780, les chanoinesses récupèrent une partie des biens et le couvent prend le titre d'abbaye, accueillant alors 43 chanoinesses. Après la Révolution, le prieuré, mis sous séquestre, est racheté en 1807 par le cardinal Fesch, qui y installe un séminaire. L'école fonctionne d'abord dans les anciens bâtiments, puis l'afflux de séminaristes et la vétusté des locaux poussent le diocèse à entreprendre des travaux vers 1841, avec la construction du bâtiment du séminaire. À partir de 1865, des modifications importantes touchent l'église sous la direction de l'architecte caladois Drevet ; ces travaux semblent s'achever vers 1873. Le séminaire est supprimé en 1904 et devient propriété du département, qui y installe un lazaret et un hospice ; en août 1915 l'"asile départemental" est confié aux HCL et, en décembre, une partie de l'hôpital demeure consacrée aux tuberculeux. Un bâtiment annexe est construit en 1922. Dans les années 1980, une maison de retraite s'installe dans le complexe.