Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne
L'église Saint-Étienne est une église catholique située à Chalmaison, en Seine-et-Marne. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1930. La paroisse pourrait remonter à l'époque carolingienne et, jusque dans la première moitié du XIIe siècle, elle dépendait de l'évêché de Sens ; après la Révolution elle est rattachée au diocèse de Meaux. Le patronage fut donné à l'abbaye Saint-Jacques de Provins en 1160 et des chanoines réguliers augustins y fondèrent un prieuré qui subsista jusqu'à la Révolution. Au XIIIe siècle, le chœur et le transept résultent d'une reconstruction partielle d'une église antérieure. L'édifice fut incendié par les huguenots en 1567 ; la nef a été reconstruite à une date inconnue. De nombreuses restaurations ont eu lieu à la fin du XVIIe siècle, au XVIIIe siècle (une intervention porte la date de 1723) et au XIXe siècle. Au XXIe siècle, l'abside et la chapelle sud ont fait l'objet de deux campagnes de restauration. Une restauration dirigée par Jacques Moulin a permis de mettre au jour des éléments de polychromie sur des chapiteaux et de rouvrir une porte médiévale précédemment murée. Deux verrières du maître verrier Gilles Rousvoal (ateliers Duchemin), posées en 2008 dans la chapelle méridionale dédiée à la Vierge, commémorent l'action de l'abbé Ménardais. Le mobilier classé comprend 59 objets. Les peintures rassemblent des huiles sur toile et des panneaux représentant, entre autres, saint Roch, un Christ bénissant, un Christ en croix, l'Assomption, la Vierge de miséricorde, la lapidation de saint Étienne et un diacre, placés dans le chœur, le transept et les retables des chapelles. Les autels et retables comprennent notamment un retable de la Vierge, un retable de saint Roch, l'ensemble du maître-autel avec son tabernacle, lambris et tableau de la Lapidation de saint Étienne, ainsi que plusieurs autels latéraux et tabernacles. Le corpus sculpté réunit chapiteaux à décors végétaux, un Christ en croix en bois taillé et peint, des bas-reliefs (Résurrection, Descente aux limbes, vision de saint Hubert) et deux petites statues en bois de saints non identifiés, inscrites aux monuments historiques. Les boiseries comprennent une porte en bois taillé à la façade, des bancs, des lambris de chœur, deux chaires à prêcher, un confessionnal à trois loges et un ensemble de dix-huit stalles réparties en deux groupes, ainsi que la clôture de chœur et divers meubles de sacristie. Les pierres taillées comprennent plusieurs dalles funéraires, dont celles de Françoise de Hangest, des fonts baptismaux et des fragments de colonne et de cuve. Parmi les autres objets se trouvent des lustres, deux verrières du chœur représentant saint Éloi et saint Étienne, des bouquets de mariée sous globe, des livres liturgiques (graduel et antiphonaire de Paris) en sacristie, une cloche, une lampe de sanctuaire, la clôture de la table de communion et quatre reliefs métalliques représentant les évangélistes sur la chaire.