Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne
L'église Saint-Étienne de Domessargues (Gard, Occitanie) est un édifice inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 6 juillet 1971. Elle se compose d'une nef unique voûtée en plein cintre et d'une abside voûtée en cul-de-four, cette dernière étant plus basse et plus étroite que la nef. La nef est divisée en deux travées de part et d'autre de deux pilastres qui reçoivent l'arc doubleau soutenant la voûte au centre, et l'abside est séparée de la nef par deux arcs concentriques. Du clocheton, il ne subsiste que la base. La chapelle, de style roman dépouillé et bâtie en pierres de bel appareil, permet de dater la construction primitive au XIe siècle malgré l'incertitude sur la date exacte. Lors d'une campagne de restauration, les travaux ont mis au jour les fondations d'un sanctuaire gallo-romain édifié à l'emplacement d'un ancien lieu de culte païen. Au XIIIe siècle, le prieuré fut donné par le pape Clément IV aux bénédictines de l'abbaye de Saint-Sauveur-de-la-Font à Nîmes. Au XVIe siècle, la quasi-totalité de la population adopta la religion réformée et l'édifice servit au culte protestant. Peu avant la révocation de l'édit de Nantes, Louis XIV imposa le retour au culte catholique, bien que la population soit restée majoritairement protestante. À la Révolution, le prieuré devint bien national, puis fut restitué aux catholiques en 1868. Faute de fidèles et de ressources, ceux-ci abandonnèrent l'édifice qui menaça ruine ; en 1927 la dernière messe eut lieu à l'extérieur. En 1965, une sœur bénédictine constatant l'absence d'église et de temple dans le village rencontra le maire protestant et participa à la création d'un comité de sauvegarde mobilisant toutes les bonnes volontés. Les autorités ecclésiastiques décidèrent que l'église restaurée serait désormais une chapelle œcuménique. Des ressources et notices sur l'édifice sont référencées dans la base Mérimée et sur des sites spécialisés tels que Clochers de France et l'Observatoire du patrimoine religieux, ainsi que sur les portails consacrés au Gard et aux monuments historiques français.