Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne
Saint-Robert, fondateur de l'abbaye de la Chaise-Dieu, établit vers 1050 le prieuré de Maringues, soumis au monastère casadéen jusqu'à la Révolution ; les bâtiments du prieuré, aujourd'hui disparus, se trouvaient au nord‑ouest de l'église. Avant 1789, l'édifice était desservi par une communauté de prêtres qui dirigeait la paroisse, le prieur nommant le curé. Les parties les plus anciennes — le chœur, le déambulatoire et les absidioles — datent du XIIe siècle. La construction conserve un plan d'inspiration romane remanié à la période ogivale : abside, chœur avec déambulatoire, transept et une nef à trois vaisseaux dont trois travées sont voûtées d'ogives. Des chapelles romanes forment des absidioles ; au nord se trouve une chapelle dite du Saint-Sépulcre et des chapelles gothiques de la fin du XVe siècle bordent le côté sud. La nef primitive était précédée d'un clocher‑porche axial ; son effondrement en 1720 entraîna la destruction puis la reconstruction de la nef. La nef, les bas‑côtés et la tour d'escalier du grand clocher sont d'origine gothique (XVe siècle) mais, à l'exception de l'escalier, ils ont été presque entièrement remaniés au XVIIIe siècle. Une date portée sur un contrefort au sud‑ouest (1613) suggère des travaux de consolidation antérieurs. En 1720 une grande partie des voûtes et le petit clocher au‑dessus du chœur s'effondrèrent ; en 1726 commencèrent des réparations des piliers, voûtes, arcs doubleaux et toitures, avec projet de reconstruction du petit clocher, menées par Ravidat Annet et fils (Pierre). En 1733 les principales restaurations étaient terminées ; il restait à édifier une tour d'horloge au nord‑est en remplacement du petit clocher et à restaurer le grand clocher du sud‑ouest, projets confiés à l'ingénieur Durand puis aux adjudicataires Gironde et Ravidat J., dont la date et les conditions d'achèvement demeurent inconnues. Le clocher et le décor intérieur reçurent des interventions au XIXe siècle (1856) ; en 1861 la décision fut prise de démolir la tour de l'horloge pour ériger un nouveau clocher à l'ouest, projet de l'architecte A. Ledru réalisé par les entrepreneurs Loiselot et Rigaud, achevé en 1864, avec des peintures murales de Belli d'après le projet du maître‑verrier Émile Thibaud. Des travaux d'aménagement ont ensuite eu lieu : en 1887 réfection du pavage et remplacement des bancs, puis en 1929‑1931 la flèche du clocher fut refaite selon le projet de Maurice Arnaud et exécutée par l'entrepreneur Prunin. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1991.