Église Saint-Étienne de Port-sur-Saône en Haute-Saône

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne

L'église Saint-Étienne de Port-sur-Saône (Haute-Saône) est un édifice catholique de type église-halle, daté de 1787 et inscrit au titre des monuments historiques le 9 décembre 1946. Sa façade se caractérise par deux arcs de cercle concaves encadrés par huit pilastres ; le clocher proche est coiffé d'un toit à l'impérial. Le site abritait une église médiévale enchâssée dans un prieuré clunisien fondé en 1020, rattaché depuis 1658 au collège des jésuites de Vesoul. Au milieu du XVIIIe siècle, l'ancienne église était en mauvais état et devenue trop petite pour la population croissante : lors d'une visite en 1749, l'archevêque de Besançon signala que le chœur menaçait ruine et des étayages furent réalisés. En 1772, le subdélégué de Vesoul constata l'exiguïté de la nef et, après expertises et délibérations communales, les habitants optèrent pour une reconstruction complète et le transfert du lieu de culte au centre du bourg, ce qui imposa l'achat et l'abattage de maisons. Un premier projet établi en 1772 par l'ingénieur Jean‑Baptiste Thierry, destiné à recevoir 2 120 personnes, fut abandonné. Le projet reprit après 1776 grâce à la vente d'une partie du quart de bois communal ; placé sous l'autorité du grand maître des Eaux et Forêts, il fut confié à Anatole Amoudru, architecte de la maîtrise des Eaux et Forêts, qui proposa un projet ambitieux de reconstruction sur un nouvel emplacement, des vestiges de l'ancien bâtiment subsistant encore. Le terrain retenu se situe au centre du bourg, à l'angle de la route royale et de la rue de l'Église, et une travée prévue initialement fut supprimée pour des raisons de coût. L'adjudication des travaux eut lieu en août 1781 à l'entrepreneur Jean Deschamp ; la première pierre fut bénie le 8 juillet 1782, mais les aménagements liés à la route royale retardèrent le chantier et nécessitèrent un recul de l'édifice par rapport à la voie publique. Un conflit avec Deschamp entraîna son remplacement et, en 1785, l'architecte Pambet rouvrit le chantier ; l'église fut achevée deux ans plus tard et bénie le 28 octobre. L'ameublement et la décoration intérieure furent réalisés par l'architecte vésulien Ferjeux Frelet (chaire et boiseries du chœur) et le peintre Xavier Hecht, auteur notamment de trois tableaux encore en place dans le chœur. Au cours du XIXe siècle, les architectes Renahy, Humbert et Humbaire conduisirent diverses interventions : consolidation d'une colonne du transept, reconstruction d'un escalier et réparations urgentes des toitures de la nef et du clocher. En 1877, la commune sollicita un devis auprès de l'atelier d'horlogerie Crétin‑l'Ange de Morbier pour l'équipement de l'église en horloge.

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