Église initiale Vers 1160 (≈ 1160)
Construction de la première église connue sur le site, inspirée du style ottonien.
XIe et XIIe siècles
Construction de la tour
Construction de la tour XIe et XIIe siècles (≈ 1250)
La tour, dernier vestige de l'édifice médiéval, est attribuée à cette période.
1313
Reconstruction post-incendie
Reconstruction post-incendie 1313 (≈ 1313)
L'édifice est reconstruit après l'incendie médiéval.
Fin XIIIe ou début XIVe siècle
Incendie médiéval
Incendie médiéval Fin XIIIe ou début XIVe siècle (≈ 1425)
Un incendie provoque l'effondrement d'une partie du massif occidental.
1778
Construction nef et chœur
Construction nef et chœur 1778 (≈ 1778)
Le chœur et la nef sont construits dans un style néoclassique.
1888
Construction du clocher
Construction du clocher 1888 (≈ 1888)
La date portée sur le portail correspond à la construction du clocher.
1988
Classement historique
Classement historique 1988 (≈ 1988)
L'église est classée au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Clocher : classement par arrêté du 6 décembre 1898
Personnages clés
Louis Grodecki
Historien ayant qualifié la tour de massif-porche.
Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne
L'église catholique Saint-Étienne est située rue de l'Église à Réguisheim, dans le département du Haut-Rhin. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1988. La tour, attribuée à la limite des XIe et XIIe siècles d'après des travaux historiques, constitue le dernier vestige de l'édifice médiéval. L'église la plus ancienne connue sur le site remonte au XIIe siècle, probablement vers 1160, et s'inspirait du style ottonien avec des massifs occidental et de chœur. Vers la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle, un incendie provoqua l'effondrement d'une partie du massif occidental. L'édifice fut reconstruit au plus tôt en 1313, puis rasé au XVIIIe siècle et remplacé par un bâtiment néoclassique ; le chœur et la nef datent de 1778. La date portée sur le portail, 1888, correspond à la construction du clocher. La tour romane, dernier vestige de l'église du XIIe siècle, se distingue par un aspect massif nuancé par une riche ornementation. Elle mesure 7,35 m de longueur sur 11,05 m de largeur et se développe en élévation sur quatre niveaux coiffés d'une toiture en bâtière, chaque étage étant légèrement en retrait. Les deux premiers niveaux sont en grand appareil, les suivants en moyen appareil ; la façade est animée de lésènes et de frises d'arcatures retombant sur des colonnettes engagées. Le traitement des façades est inégal : la façade sud est peu ornée tandis que les façades nord et ouest étaient plus décorées, la façade ouest ayant été presque entièrement détruite par l'incendie médiéval et rebâtie de façon sommaire en briques enduites. À l'origine, la tour formait un massif occidental dérivé du plan à chœurs opposés des églises ottoniennes mais, au XIIe siècle, elle ne disposait pas de chœur et servait de porche — ce que Louis Grodecki qualifie de massif-porche. Elle était alors ouverte à l'ouest par une arcade et communiquait avec la nef par un portail monumental en plein cintre ; l'espace intérieur était voûté d'arêtes et ne mettait pas en communication les étages. Ce porche couvert a pu, peut-être, servir aussi à des inhumations ou à des baptêmes, mais l'absence de sources ne permet pas de l'affirmer formellement.