Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne
L'église Notre-Dame, puis Saint-Étienne de Romorantin, est mentionnée comme collégiale pour la première fois en 1178. Des vestiges du transept et du clocher datent de la limite des XIe-XIIe siècles, tandis que la reconstruction à la limite XIIe-XIIIe a laissé des restes du chœur, du premier collatéral, de l'abside et d'une croisée de transept surélevée. La nef, datée de la première moitié du XIIIe siècle, est dévastée au XIVe siècle pendant la guerre de Cent Ans, puis restaurée entre 1444 et 1504, aboutissant à la consécration de l'édifice en 1504. Le portail nord du transept, construit en 1454, a été détruit au troisième quart du XIXe siècle. En 1562, l'église est de nouveau dévastée par les troupes du prince de Condé, qualifiées de calvinistes dans les sources. Au début du XVIIe siècle, l'édifice est restauré et agrandi : le chœur est entouré d'un déambulatoire sur lequel s'ouvrent des chapelles rayonnantes et deux petites chapelles prises dans un mur polygonal, et un bas-côté est flanqué de deux chapelles. Une cinquième chapelle est édifiée au nord en 1600, et des chapelles sont fondées en 1609 pour la famille Brossier et en 1613 pour Georges Decaux ; d'autres travaux datent de 1612. L'escalier de la tribune d'orgues porte une inscription de 1630 « POUR PIERRE GOUDA PAR RENE G. », et la partie supérieure de la façade ouest a été remaniée au cours de la première moitié du XVIIe siècle. En 1632, un beffroi en charpente est posé sur le clocher. Au XIXe siècle, des travaux menés par les architectes Poupart, puis Chauvallon modifient profondément l'aspect extérieur du transept et des bas-côtés du chœur ainsi que les couvrements et les décors intérieurs des chapelles. De 1863 à 1866, une restauration conduite par Poupard allonge le transept et ajoute un second collatéral au chœur. L'église actuelle conserve un chœur circulaire fortement désaxé vers le sud, entouré d'un déambulatoire avec quatre chapelles rayonnantes et deux petites chapelles extérieures, ainsi qu'un bas-côté flanqué de deux chapelles. Un tailloir de chapiteau porte l'inscription « BENE FUNDATA EST SUPRA FIRMAM PETRAM ».
