Église Saint-Étienne de Seix dans l'Ariège

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne

L'église Saint-Étienne de Seix, située au bourg face à la mairie et proche du pont sur le Salat, se trouve à 510 mètres d'altitude. Elle est un édifice principalement du milieu du XVIIIe siècle, dont la façade, d'influence coloniale espagnole, a été ajoutée à cette époque sur une ancienne église fortifiée agrandie. La façade présente un mur uni encadré de deux contreforts d'angle, une porte et un encadrement baroques, des motifs en pierre apparente, et se termine par un fronton curviligne de forme baroque encadré de clochetons. Le chrisme du XIIe siècle remployé dans le contrefort droit constitue le seul vestige possible de l'édifice médiéval. Le clocher-mur, à quatre baies et fortifié par deux tours latérales, comporte des parties basses datées au moins du milieu du XVIe siècle. Sur son mur nord une inscription gravée, "LAMYCXLV/FOC FONDAT LA/PNT PENA ENBAU", est traduite ainsi : l'an 1541 fut fondé le présent clocher-mur et son porche. Divers éléments lapidaires en remploi témoignent d'une campagne de construction à l'époque moderne. Des sources évoquent par ailleurs l'intervention des consuls pour réparer le pont du Salat et édifier un grand clocher servant de défense, attribué dans des archives à 1643. Une inscription peinte sur le côté gauche du chœur rappelle la consécration du nouveau sanctuaire le 29 août 1762 par Monseigneur de Vercel. D'importants travaux, engagés à la fin du XIXe siècle, ont donné à l'église sa physionomie actuelle, en particulier pour le clocher. La municipalité justifia ces travaux par le mauvais état de la couverture et d'une charpente dite "construite en 1755", menaçant d'effondrement car reposant sur la voûte du chœur. Le projet de surélever la toiture entraînant l'occultation partielle des cloches, il fut convenu d'exhausser également le clocher ; malgré les réticences du ministère en charge des cultes, les travaux furent lancés en mars 1893 et, l'année suivante, confiés à l'architecte communal Régis Broué. La façade de l'église a été protégée au titre des monuments historiques en avril 1965 et une inscription au titre des monuments historiques a été prononcée par arrêté le 24 mars 2014 ; une extension de protection de l'ensemble de l'édifice a été proposée en 2012. La toiture en tuiles occitanes a été rénovée en 2015. Le mobilier protégé comprend quatre tableaux ; deux pietàs des XVIe et XVIIe siècles, provenant de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, sont désormais conservées dans l'église. Cinq vitraux ont été financés par Marthe Éiisabeth Couscher de Champfleury, seconde épouse de l'explorateur Xavier Brau de Saint Pol Lias (1840-1914), et réalisés par l'atelier de Louis Saint-Blancat. L'association Patrimoine seixois veille sur les éléments du patrimoine de la commune et l'édifice accueille régulièrement des chorales et des concerts.

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