Église Saint-Étienne de Valros dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise gothique

Église Saint-Étienne de Valros

  • 7 Impasse de l'Église
  • 34290 Valros
Église Saint-Étienne de Valros
Église Saint-Étienne de Valros
Église Saint-Étienne de Valros
Église Saint-Étienne de Valros
Crédit photo : Fagairolles 34 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, 1ère moitié XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise paroissiale Saint-Etienne (cad. B 243) : inscription par arrêté du 5 juillet 1988

Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne

L'église paroissiale Saint-Étienne de Valros (Hérault) est pour l'essentiel un édifice du XVe siècle, représentatif du gothique tardif languedocien avec importants arcs-boutants extérieurs, une longue nef unique voûtée de croisées d'ogives et un chœur polygonal, plus bas et plus étroit que la nef. Les ogives, finement nervurées, présentent des clés sculptées et retombent sur des supports à pénétrations et des demi-colonnes engagées. Le mur occidental pourrait remonter au XIVe siècle ; il comporte un portail à archivoltes aux chapiteaux sculptés de feuillages et de têtes humaines, tandis que la base du clocher est ancienne et sa partie haute est décalée par des encorbellements. La plus grande partie du monument et la partie haute du clocher, en pierre de taille, datent du XVe siècle ; la date 1425 est inscrite au‑dessus du chœur. Des vestiges d'un premier édifice du XIVe siècle subsistent dans les bases du mur ouvert et du clocher, construites en pierres irrégulières. Initialement dédiée à saint Martin jusqu'au XVIe siècle, la cure de Saint-Martin de Valros fut unie à l'église cathédrale en 1515 par l'évêque Antoine du Bois ; l'église est aujourd'hui dédiée à saint Étienne. La paroisse dépendit de l'archidiaconat de Cabrières jusqu'en 1414, puis de l'archiprêtré de Cazouls. L'église était autrefois entourée du cimetière et les familles les plus anciennes avaient leurs tombes sous leurs bancs ; la clôture du cimetière a disparu à la Révolution. L'intérieur présente une nef à trois travées voûtée d'ogives dont la dernière travée est plus basse, et un sanctuaire encore plus bas éclairé par cinq fenêtres à lancettes. Deux clés de voûte de la nef sont sculptées, représentant un agneau pascal et un monogramme associé à l'étoile de David. On accédait au cimetière par la "porte des morts", aujourd'hui murée à sa base et vitrée dans sa partie haute. Sur trois piliers principaux, des croix peintes indiquent deux onctions successives liées aux profanations et reconsecrations subies pendant les troubles de 1562 à 1580. Le mobilier comprend notamment un Saint Jacques en bois doré, une Vierge à l'Enfant à laquelle une procession attribue la fin d'une épidémie de choléra en 1854 et dont la guérison est commémorée chaque 31 août, un Christ probablement lié à une confrérie de pèlerins vers Saint-Jacques-de-Compostelle, un buste de saint Eutrope et l'ancienne table sainte en fer forgé qui ferme le chœur. Deux cloches, postérieures aux guerres de religion, sont encore en place ; la plus ancienne porte la date 1698 et l'inscription "De la foudre et de la tempête délivrez nous Seigneur" ainsi que "Saint Etienne, priez pour nous". L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 5 juillet 1988.

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