Église Saint-Étienne de Vaux-sur-Mer en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Saint-Étienne de Vaux-sur-Mer

  • Chemin des Fontaines
  • 17640 Vaux-sur-Mer
Église Saint-Étienne de Vaux-sur-Mer
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Église Saint-Étienne de Vaux-sur-Mer
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Crédit photo : Cobber17 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

L'église : classement par arrêté du 4 septembre 1913

Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne

L'église Saint-Étienne, située au centre du bourg de Vaux-sur-Mer (Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine), occupe une éminence qui domine d'anciens marais aujourd'hui transformés en jardin public. Vestige d'une abbaye bénédictine fondée un peu avant 1075 par Pierre et Arnaud Gémon, elle a été église abbatiale jusqu'en 1793. La fondation fut confirmée lors d'un concile tenu à Saintes sous l'autorité de l'évêque Boson et de l'archevêque Joscelin, en présence du duc d'Aquitaine. Un premier groupe de religieux, venu de l'abbaye de Maillezais sous la conduite d'un certain Martin, s'installa rapidement à Vaux, et dès 1093 l'abbaye se plaça sous la protection de Maillezais. La communauté, très restreinte, comptait dix moines, dont plusieurs issus de la noblesse locale (maisons de Mortagne, Didonne et Talmont), assistés d'officiers de justice et de serviteurs laïcs.

L'abbaye connut des conflits avec les seigneurs voisins ; en 1167 Guibert de Didonne s'en prit aux terres de l'abbé et fut admonesté puis excommunié. Trois ans plus tard, le pape Alexandre III plaça l'établissement sous la protection du Saint-Siège. Les possessions de l'abbaye s'étendaient sur de nombreuses paroisses du diocèse de Saintes — Vaux, Saint-Sordelin (quartier de Vaux), Saint-Pallais-de-Bren (Saint-Palais-sur-Mer), Saint-Augustin, Saint-Martin-d'Arces (Arces), Saint-Sulpice-de-Mandulfe (Saint-Sulpice-de-Royan) — et sur des paroisses du diocèse de Bordeaux, telles que Saint-Pierre-de-Grayan et Saint-Germain-de-Langoiran. L'abbaye traversa les conflits anglo-aquitains sans dommages majeurs, mais elle connut un abandon provisoire jusqu'en 1413 puis fut durement éprouvée pendant les guerres de religion ; en 1584 elle passa entre les mains de Catherine de Bourbon. Après cette période de troubles, la direction par des abbés commendataires n'entraîna pas de restauration effective des bâtiments, et la communauté fut dissoute en 1793.

L'église actuelle semble remonter au premier ou au deuxième tiers du XIIe siècle, malgré des soubassements plus anciens et des reconstructions postérieures. L'édifice, considérablement mutilé, conserve le carré du transept, une partie des croisillons, le chœur et l'abside, ainsi qu'une petite chapelle voûtée d'ogives sur le flanc sud. La façade, reconstruite après la destruction de la nef, se présente comme un mur sobre où subsistent les traces de l'arc qui ouvrait jadis sur la nef. La croisée du transept porte les amorces d'une coupole sur trompes qui servait de base au puissant clocher carré encore en place. Les croisillons ont perdu une partie de leur profondeur et leurs absidioles ; le chœur, d'une profondeur remarquable, est voûté en berceau et éclairé par trois baies ornées de vitraux modernes. On y remarque des chapiteaux historiés représentant anges, animaux fabuleux et la lapidation de saint Étienne, ainsi que des motifs végétaux.

Une porte latérale sud donne accès à une chapelle gothique de deux travées. Sur le mur nord subsiste une inscription du premier quart du XIIIe siècle relatant une donation pour qu'un cierge brûle pendant le sacrifice : « Gvmbaldvs de Corles dedi altari sti Stephani vnv cerv qicot accedatatvr ad sacfivm », traduite par « (Moi) Gombaud de Courlay, j'ai donné à l'autel de saint Étienne un cierge pour qu'il brûle durant le sacrifice. » L'abside contraste avec l'austérité intérieure par la présence d'un étage d'arcatures délimité par des colonnes-contreforts ; les arcs reposent sur de courtes colonnettes prolongées par des chapiteaux historiés ou ornés de motifs végétaux, conformément au style roman saintongeais, et le dernier niveau est occupé par une corniche à modillons sculptés de masques, animaux et personnages grimaçants. La Poste a consacré un timbre à cette église en 2004. Classée monument historique depuis le 4 septembre 1913, l'église et son cimetière adjacent, protégé depuis le 11 août 1936, font partie du patrimoine local.

Liens externes