Église Saint-Étienne de Vignory en Haute-Marne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise néo-romane

Église Saint-Étienne de Vignory

  • 18-22 Rue du Général Leclerc
  • 52320 Vignory
Église Saint-Étienne de Vignory
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Église Saint-Étienne de Vignory
Crédit photo : Daniel VILLAFRUELA - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1846

Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne

L’église Saint-Étienne de Vignory, située en Haute-Marne près de la source miraculeuse Saint-Crépin, est un édifice médiéval implanté à la limite de la ville ancienne. Elle apparaît dès le début du IXe siècle dans les archives de l’abbaye de Luxeuil ; Charlemagne lui aurait donné les biens du fisc royal et les églises qui en dépendaient, mais aucun vestige de l’édifice carolingien n’a subsisté. En 1032, Guy Ier de Vignory fonde près de son château un collège de chanoines ; l’évêque de Langres, Hardouin ou Hugues Ier de Breteuil, participe à la fondation et accorde aux chanoines le droit de nommer le curé, fait rappelé dans la charte où Roger de Vignory remplace la communauté de chanoines par des moines bénédictins et donne la cella et l’« église nouvellement construite » à l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Guy Ier a alors fait édifier une nouvelle église correspondant aujourd’hui aux deux travées du chœur et aux quatre travées adjacentes de la nef. Les travaux semblent interrompus vers 1049, au moment du remplacement des chanoines par les moines ; l’église est consacrée et remise aux moines par le nouvel évêque de Langres, Hardouin de Tonnerre, entre 1051 et 1057. Cette implantation visait probablement à établir un prieuré proche de l’évêché de Châlons et de l’archidiocèse de Reims, où la réforme clunisienne rencontrait des résistances. Une seconde campagne de construction a permis la réalisation de l’abside. Aux environs du XIIe siècle, l’édifice devient prieuré-cure et se trouve partagé entre une partie paroissiale, occupant toute la nef, et une partie monastique, qui comprend le chœur, le chevet et le cimetière autour de l’église ; le clocher, ajouté au milieu du XIIe siècle par les paroissiens, illustre cette séparation des usages. Une charte de 1336 décrit le partage des biens de l’église. La partie monastique a peu évolué : on y ajoute seulement une chapelle au sud du déambulatoire et l’on agrandit certaines ouvertures pour améliorer l’éclairement. Du côté paroissial, cinq chapelles sont construites le long du bas-côté sud entre la fin du XIVe siècle et le XVIe siècle, la nef est prolongée de deux travées et une nouvelle façade est élevée. L’entretien assuré par les prieurs a préservé l’édifice : en 1840 Girault de Prangey le signale aux archéologues, puis en 1843 Prosper Mérimée, étonné, écrit avoir « entré pour passer le temps dans une hideuse église à l'extérieur qui s'annonçait pour être de la fin du XVe siècle. Jugez de ma surprise de la trouver carolingienne à l'intérieur et très ornée... ». Entre 1843 et 1852, Mérimée obtient une restauration complète menée par l’architecte Émile Boeswillwald. L’architecture reprend la tradition des basiliques du haut Moyen Âge tout en expérimentant une élévation à trois niveaux avec un étage de claires-voies ; la sculpture apparaît progressivement sur les chapiteaux. Le plan du déambulatoire avec trois chapelles rayonnantes constitue l’un des plus anciens exemples, comparable à celui de Saint-Savin-sur-Gartempe. On observe encore la nef et son prolongement vers le chœur, le maître-autel dans l’abside et le déambulatoire, des chapiteaux sculptés, une chapelle datée de 1541 ouvrant sur le bas-côté sud, ainsi que le chevet avec ses chapelles rayonnantes.

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