Première mention écrite 904 (≈ 904)
La chapelle est citée dans le cartulaire d'Elne sous le nom de Villa rasa.
1150
Consécration de l'église
Consécration de l'église 1150 (≈ 1150)
Consécration de l'église après la première campagne de travaux concernant le chœur.
XIIe siècle
Construction romane
Construction romane XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de la nef unique et du chevet semi-circulaire.
Fin XIIe - début XIIIe siècle
Travaux sur la nef
Travaux sur la nef Fin XIIe - début XIIIe siècle (≈ 1325)
Seconde campagne de travaux portant uniquement sur la nef.
XIXe siècle
Restauration majeure
Restauration majeure XIXe siècle (≈ 1865)
Reconstruction de la façade occidentale et ajout du clocher-mur en 1867.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Chapelle Saint-Etienne-de-Villerase (cad. AM 77) : inscription par arrêté du 21 janvier 1992
Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne de Vilarasa
La chapelle Saint-Étienne-de-Villerase, ou église Saint-Étienne de Vilarasa, est une église romane située à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales. Le lieu, cité pour la première fois dans le cartulaire d'Elne en 904 sous le nom de Villa rasa, désignait un domaine ou une ferme installé sur une parcelle de forêt défrichée ; l'église est le seul vestige de ce domaine, nommé en catalan Sant Esteve de Vilarasa. L'édifice actuel remonte au XIIe siècle et se compose d'une nef unique et d'un chevet semi-circulaire. Établie en zone marécageuse, la chapelle a été à plusieurs reprises envahie par les eaux et encombrée de limon. Le chevet est orné d'une arcature lombarde de cinq arcs en plein cintre, reposant sur des lézènes prenant appui sur une plinthe. La façade occidentale, un mur-pignon, a été reconstruite lors des travaux de restauration du XIXe siècle et est surmontée d'un clocher-mur à une seule arcade daté de 1867. La porte méridionale est un remontage récent du cintre roman, qui avait été détruit au XIXe siècle pour faciliter le passage. À l'intérieur, le décapage des terres de remblai a mis au jour la base d'un ancien baptistère dont la cuve circulaire était inscrite dans un massif de maçonnerie quadrangulaire. La nef est séparée de la travée de chœur par un mur-bahut percé d'un passage axial ; contre ce mur-bahut a été aménagée une banquette côté nef et, près du passage à droite, un bénitier a été installé, dispositions qualifiées de primitives. L'observation de l'édifice révèle plusieurs campagnes de travaux : la première concerne le chœur dans son ensemble jusqu'au mur-bahut, correspondant à l'église consacrée en 1150 ; la seconde, aux XIIe fin–XIIIe début, a porté uniquement sur la nef ; la troisième, en 1867, a principalement affecté la façade occidentale et sa jonction avec les murs gouttereaux.