Église Saint-Étienne et Saint-Vincent d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Étienne et Saint-Vincent d'Estagel

  • Rue Saint-Vincent
  • 66310 Estagel
Église Saint-Étienne et Saint-Vincent dEstagel
Église Saint-Étienne et Saint-Vincent dEstagel
Église Saint-Étienne et Saint-Vincent dEstagel
Église Saint-Étienne et Saint-Vincent dEstagel
Église Saint-Étienne et Saint-Vincent dEstagel
Église Saint-Étienne et Saint-Vincent dEstagel
Crédit photo : TOUTAIN - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 24 avril 1926

Origine et histoire de l'Église Saint-Étienne et Saint-Vincent

L'église Saint-Vincent-et-Saint-Étienne se dresse à Estagel, dans les Pyrénées-Orientales, autour de la place Francisco Ferrer et à proximité de la route D117. D'origine romane, l'édifice est associé à plusieurs phases de construction : une datation au XIVe siècle (1319) a été avancée, il aurait été remanié à la fin du XVe siècle et décoré au XVIIe siècle. Lors de travaux pour l'aménagement du parking jouxtant l'église, on a retrouvé la cuve baptismale et une pierre portant une inscription latine, vestiges de la première église. En 1542, un incendie attribué aux soldats français a détruit une partie de la ville et de l'église ; en 1547 le conseil général d'Estagel sollicita une procuration pour percevoir une subvention destinée aux réparations. L'édifice a connu de nombreux travaux de restauration aux XIXe et XXe siècles et est classé monument historique depuis le 24 avril 1962.

Architecturalement, l'église présente une nef voûtée d'arêtes flanquée de chapelles insérées entre des contreforts latéraux. Un clocher en pierres et briques, élevé au XVIIe siècle, s'élève à côté de l'église ; son couronnement demeure inachevé. Le mobilier illustre plusieurs campagnes artistiques : dans la troisième chapelle se trouve un retable du Christ, réalisé dans un atelier roussillonnais au début du XVIIIe siècle, où le Christ en croix est accompagné d'une Vierge des douleurs et encadré par deux anges tenant les instruments de la Passion — marteau, lance, tenailles et éponge — tandis que la prédelle porte un bas-relief représentant la flagellation. Le mur de la cinquième chapelle est revêtu de carreaux de terre cuite de style hispano-mauresque datés des XVIe et XVIIe siècles. Le retable de Notre-Dame du Rosaire, daté de 1713, présente des scènes liées à la naissance et à l'enfance du Christ — L'Adoration des bergers, L'Adoration des mages et La Fuite en Égypte — et repose sur la sépulture d'un enfant dont la plaque est visible au pied du retable.

Le retable du maître-autel a subi plusieurs phases de construction et de restauration ; en 1583, le peintre perpignanais Joseph Brell y exécuta des peintures représentant, à droite, l'histoire de saint Étienne et, à gauche, l'histoire de saint Vincent. Sous la gérance du curé Raymond Pla (1815-1833), un camaril fut ajouté ; François Boher y ajouta le camail et réalisa les peintures intérieures, et il évoque dans une lettre sa proximité avec le sculpteur ayant réalisé la statue du camaril, peut-être Gorry de Barcelone.

Liens externes