Origine et histoire de l'Église Saint-Eucaire
L’église Saint‑Eucaire est une église catholique située entre la rue Saint‑Eucaire et la rue des Allemands, dans le quartier Outre‑Seille à Metz (Moselle). Elle est dédiée à l’évêque de Trèves Eucharius, l’orthographe « Saint‑Euchaire » apparaissant dans les actes paroissiaux du XVIIe siècle, et ses origines remontent au Ve siècle. L’édifice a traversé les siècles malgré des dommages et des transformations liées à la Révolution ; la rue qui la borde était autrefois appelée « rue derrière Saint‑Eucaire ». Le clocher, roman, date du XIIe siècle, tandis que la nef et le chœur appartiennent aux XIVe et XVe siècles. Les toitures médiévales ont été restaurées par la ville de Metz et le chœur conserve des vitraux de Laurent‑Charles Maréchal datés de 1863. L’église possède un portail de style flamboyant et un orgue historique de la maison Cavaillé‑Coll, construit en 1902 sous la direction de Charles Mutin. Le buffet, de style néo‑gothique, et la mécanique de l’instrument sont presque entièrement dans leur état d’origine ; l’orgue a été restauré entre 2002 et 2006 par la manufacture Bernard Aubertin. Il comporte deux claviers de 56 notes, un pédalier de 30 notes, une traction pneumatique et un diapason à La = 441,5 Hz. Les offices y sont accompagnés par l’organiste Philippe Delacour. L’église conserve une relique de saint Blaise, rapportée par les croisés, et depuis 1552 elle accueille la confrérie de Saint‑Blaise ; un pèlerinage annuel s’y déroule et la tradition veut que, chaque 3 février, l’on fasse bénir des petits pains briochés marqués de picots pour la guérison ou la protection contre les maux de gorge. Saint Blaise est invoqué comme guérisseur des maux de gorge depuis qu’il sauva, selon la tradition, un jeune garçon étranglé par une arête de poisson. Le père Jean François Mertz est l’actuel curé de la paroisse. L’église Saint‑Eucaire est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 22 janvier 1979. Des clichés présentent la façade latérale, la nef et la vue depuis la porte des Allemands, située à environ 80 mètres à l’est. Une bibliographie est disponible, notamment des notices de Louis Barthélémy, Ernest de Bouteiller, Amédée Boinet et Albert Haefeli.
