Église Saint-Eugène de Vieux dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Eugène de Vieux

  • Au village
  • 81140 Vieux
Église Saint-Eugène de Vieux
Église Saint-Eugène de Vieux
Église Saint-Eugène de Vieux
Église Saint-Eugène de Vieux
Église Saint-Eugène de Vieux
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Église Saint-Eugène de Vieux
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Église Saint-Eugène de Vieux
Église Saint-Eugène de Vieux
Crédit photo : Effraie81 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 24 février 1906

Origine et histoire de l'Église Saint-Eugène

L'église Saint-Eugène de Vieux, dans le Tarn, est classée monument historique depuis le 24 février 1906. Selon la tradition, Eugène de Carthage, exilé depuis son évêché, aurait fondé le monastère de Vieux et y serait inhumé ; la réunion de reliques attribuées à plusieurs saints fit du site un important lieu de pèlerinage en Albigeois. Le site est mentionné dès 861 et, à cette époque, l'église portait le vocable Saint-Aubin. Aux IXe et Xe siècles l'établissement était dirigé par un abbé entouré d'un chapitre de quatre chanoines, et d'autres reliques sont signalées en 931. L'église bénéficie au Xe siècle d'un rayonnement soutenu et de libéralités des comtes, avant que le mode de gouvernance n'évolue et qu'un prévôt remplace l'abbé à la fin du Xe siècle. La sauveté de Vieux est créée entre 1037 et 1041 ; en 1078 le prieuré est uni à l'abbaye d'Aurillac et un accord avec l'évêque d'Albi est conclu en 1204 pour retrouver l'église Saint-Eugène. L'édifice est vraisemblablement reconstruit au début du XIVe siècle selon un plan comportant une nef de cinq travées couverte en charpente, un chœur voûté d'ogives bordé de chapelles latérales et une abside polygonale. La nef actuelle compte six travées et l'ensemble comprend un clocher implanté sur l'axe ouest, une abside polygonale et plusieurs chapelles ouvrant au nord et au sud. La nef et l'abside sont voûtées avec arcs doubleaux et arêtiers ; deux chapelles de la sixième travée et le rez-de-chaussée du clocher présentent le même mode de voûtement, tandis que d'autres chapelles sont voûtées en berceau. La chapelle des fonts, au rez-de-chaussée du clocher, conserve des peintures du XIVe siècle réparties sur trois faces et illustrant la Passion et les vertus théologales. À la fin du XVe et au XVIe siècle, des interventions importantes modifient l'édifice : élévation d'un clocher‑tour occidental, adjonction d'une tourelle d'escalier en vis pour les parties hautes, création d'un escalier intérieur, percements (portail et rosace) et élévation de chapelles latérales. L'arcade nord du chœur est partiellement fermée pour ménager une petite porte en arc brisé ; une salle voûtée en berceau est aménagée à l'est et reliée par une porte en arc segmentaire, tandis que la chapelle sud est aménagée pour la sacristie. En 1494 l'évêque Louis d'Amboise transfère la plupart des reliques à la cathédrale d'Albi, sans emporter l'ensemble des reliques conservées à Vieux. Au XVIIe siècle et particulièrement en 1706, des aménagements dans la chapelle nord du chœur permettent d'y installer un retable et des reliques ; cette salle est alors appelée "tombeau des saints". L'édifice connaît des réparations régulières au XIXe siècle : réfections du plafond et de la toiture en 1810, refonte de la cloche en 1862, pose d'une voûte en brique creuse sur la nef et le chœur entre 1867 et 1872, enduisage intérieur en 1872 et réparations de charpente en 1894. Entre 1880 et 1894, des vitraux du maître verrier H. Fauré sont posés dans les baies du chœur et des chapelles latérales ; au début du XXe siècle un nouvel escalier est construit après la démolition de l'escalier intérieur. Après son classement en 1906, la charpente et les voûtes en brique sont refaites en 1908, un fossé est creusé pour protéger l'édifice de l'humidité et le niveau du sol intérieur est exhaussé ; des assainissements ont encore lieu en 1941. En 1955, trois arcs diaphragmes de la nef sont consolidés par adjonction de béton et les voûtes en brique des premières travées sont démolies, suivi peu après par la démolition des voûtes des autres travées et du chœur. Pendant la Révolution l'église fut utilisée comme chai ; elle est rendue au culte en 1970 et fait l'objet de campagnes de restauration depuis, notamment pour les vitraux financées par la municipalité et une association. Le clocher présente une base carrée devenue octogonale aux deux derniers niveaux et culmine à 23 mètres ; les derniers étages paraissent remonter au XVIIe siècle. Des vestiges muraux peints du XIVe siècle subsistent sur des parois héritées des phases anciennes de l'édifice.

Liens externes