Origine et histoire de l'Église Saint-Eusèbe
L'église Saint-Eusèbe à Saint-Huruge (Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté) est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 13 mars 1950. Elle est mentionnée dès les environs de l'an mil sous la dénomination ecclesia in comitatu Matisconensi in villa Bisiaco, in honore sancti Eusebii dicata. Son clocher renferme l'une des plus anciennes cloches du diocèse d'Autun, fondue en 1536. Le bâti se distingue par la variété des matériaux et par l'importance de l'opus spicatum dans les murs nord et sud, indice d'une construction précoce probablement dès la première moitié du IXe siècle. L'église comporte deux chapelles, l'une au sud d'origine seigneuriale (XVe siècle) et l'autre au nord ajoutée en 1872. Le chœur abrite un retable en bois doré avec tabernacle et monstrance en partie supérieure, daté de la première moitié du XVIIIe siècle et classé aux monuments historiques en 1979. Ce retable a été restauré en 1998 par Bernard Delaval, doreur et sculpteur à la feuille d'or de Chapaize; les statuettes qui ornaient autrefois les niches autour du tabernacle — saint Eusèbe, saint Claude et une Vierge à l'Enfant — ont été volées en 1975. Une Nativité du XVIIe siècle, installée au niveau de l'arc triomphal du chœur, fait pendant à un second tableau contemporain représentant la Vierge à l'Enfant. L'édifice est consacré, dépend du diocèse d'Autun et relève de la paroisse Saint-Louis-entre-Grosne-et-Guye, dont le siège est à Saint-Gengoux-le-National; il est affecté à cette paroisse au titre de la loi de 1905 et sert de lieu de culte catholique. Pour approfondir, consulter l'article d'Alain Guerreau « L'église de Saint-Huruge » dans la revue Images de Saône-et-Loire n°191 (septembre 2017), pages 14 à 17, ainsi que les informations présentes sur les portails consacrés à l'architecture chrétienne, à la Saône-et-Loire, aux monuments historiques français et au catholicisme.