Église Saint-Euverte d'Orléans dans le Loiret

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise gothique

Église Saint-Euverte d'Orléans

  • Rue de l'Ételon
  • 45000 Orléans
Église Saint-Euverte dOrléans
Église Saint-Euverte dOrléans
Église Saint-Euverte dOrléans
Église Saint-Euverte dOrléans
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Église Saint-Euverte dOrléans
Crédit photo : Croquant - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle, 2e moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 4 mars 1933

Origine et histoire de l'Église Saint-Euverte

L'église Saint‑Euverte, située à l'est d'Orléans près de la Loire et du pont René Thinat (Loiret, Centre‑Val de Loire), est dédiée à saint Euverte, évêque du IVe siècle. Ses origines sont anciennes : le texte évoque une construction dès le IXe siècle, puis une reconstruction importante au XIIe siècle. Au XIIIe siècle, elle fut érigée en collégiale et quasiment rebâtie par l'abbé Étienne de Tournay. Pendant la Guerre de Cent Ans, elle fut abattue à deux reprises au XIVe siècle (1359 et 1428) sur ordre du bailli d'Orléans pour empêcher qu'elle ne serve de place forte, puis reconstruite. En 1562, les calvinistes incendièrent les toitures ; l'ensemble des bâtiments fut saccagé en 1567, sans toutefois détruire la structure. Abbaye à l'origine, elle dépendit de l'ordre de saint Augustin après le rattachement, au milieu du XIIe siècle, à l'abbaye Saint‑Victor de Paris. Son plan, qui semble conserver la disposition d'origine malgré les reconstructions, comprend une nef de sept travées avec bas‑côtés, un transept bordé à l'est de quatre chapelles et une abside. La nef, les bas‑côtés, le transept, l'abside et les chapelles sont voûtés en croisées d'ogives avec doubleaux et formerets. Le décor, très sobre, reflétait l'austérité de la communauté religieuse. Le clocher, placé au nord du portail datant du XVIe siècle, fut reconstruit en 1565 avec trois étages ; le dernier étage, surmonté d'une terrasse et d'une coupole, date du début du XVIIe siècle, de même que la tribune d'orgue. Sous Charles VII et Louis XI, l'abbaye fut reconstruite et intégrée au troisième rempart de la ville. À partir de 1611, grâce aux libéralités du roi Henri IV et à la demande de l'abbé Charles Fougeu et de son frère, le monastère et l'église furent rebâtis ; les travaux se poursuivirent jusqu'en 1737. Au XVIIe siècle, les religieux furent réformés et remplacés en 1636 par des chanoines réguliers de la Congrégation de France, dits Génovéfains. En 1754, Philippe de Cougniou légua sa bibliothèque au monastère à la condition qu'elle fût ouverte au public. À la Révolution, l'abbaye fut supprimée le 26 octobre 1790 et ses biens vendus ; l'église resta en service jusqu'en novembre 1793, puis fut affectée successivement à des usages industriels et de stockage (salpêtrière, filature de coton en 1805, entrepôt des douanes en 1832). Les Pères de la Miséricorde rachetèrent le monastère en 1837 puis l'église en 1851 ; ils la firent restaurer et elle fut bénie par Dupanloup le 22 février 1857. Expulsés en 1880, ils furent remplacés par les Frères des Écoles chrétiennes qui établirent un pensionnat primaire, puis secondaire en 1893. En 1938, le pensionnat fut racheté par l'évêché et demeure un établissement d'enseignement privé catholique. En 1975, l'église fut vendue à la ville d'Orléans pour un franc symbolique ; elle a ensuite connu plusieurs usages et périodes d'inoccupation. Après une brève mise à disposition à la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, elle cessa d'être affectée au culte à partir de 1986 et servit notamment de lieu de stockage pour le musée des Beaux‑Arts. La même année, le dôme de pierre menaçant d'écroulement fut démonté et remplacé par une toiture conique en ardoise ; les pierres du dôme furent entreposées dans l'édifice. En fin 2023, la ville a annoncé des travaux d'urgence et lancé un appel à projets pour financer partiellement la réhabilitation, dont le coût total est estimé à 7,5 millions d'euros. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 4 mars 1933. Le dessin d'un autel à baldaquin de l'église est dû à M. Gabriel fils, architecte et contrôleur des Bâtiments du roi. La paroisse porte le nom de saint Euverte, quatrième évêque d'Orléans au IVe siècle ; l'église porta autrefois le nom de Notre‑Dame‑du‑Mont en raison de sa situation sur une hauteur. Le monastère possédait des dépendances, notamment le prieuré Notre‑Dame de Franchard à Fontainebleau, donné par Philippe‑Auguste en 1197.

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