Église Saint-Florentin de Saint-Florentin dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise gothique

Église Saint-Florentin de Saint-Florentin

  • 3 Place de l'Église
  • 89600 Saint-Florentin
Église Saint-Florentin de Saint-Florentin
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Crédit photo : Monstruosator - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Saint-Florentin

L'église Saint-Florentin, située dans l'Yonne, est un édifice dont la construction, engagée au début du XVIe siècle et achevée au début du XVIIe siècle (consécration en 1617), explique le mélange de gothique flamboyant, de motifs de la Renaissance et d'apports du XVIIe siècle. Elle conserve un ensemble notable de vitraux du XVIe siècle, représentatifs de l'école troyenne, tandis que les voûtes du chœur et de la nef ainsi que la façade principale ont été refaites au milieu du XIXe siècle d'après les recommandations de Viollet-le-Duc. L'église paroissiale, dédiée initialement à saint Martin, se trouvait dans le faubourg Saint-Martin et fut détruite lors des guerres du XIVe siècle ; elle fut transférée au début du XVe siècle sur la butte de l'ancien château fort et entièrement reconstruite à partir de 1520. Plusieurs inscriptions portent des dates de la première phase de construction : 1520 sur un pied-droit de l'abside, 1524 sur la plus ancienne verrière, 1536 sur l'autel dit « des cavaliers », 1548 sur un retable, 1549 sur le retable du maître-autel et 1550 sur la colonnade séparant le chœur des collatéraux. Le jubé, de style Renaissance, est daté de 1600 ; son achèvement intervient après une interruption vraisemblablement liée aux troubles des guerres de Religion et au manque de fonds qui empêcha l'achèvement de la nef. Une restauration menée de 1859 à 1861 coûta plus de 230 000 francs, sans laisser de ressources pour les verrières, mais une partie d'entre elles fut restaurée ensuite par les frères Veyssière (vers 1862-1865) et par Ch. Levêque (1869 et 1871, interruption due à la guerre de 1870-1871). L'orgue d'origine du XVIIe siècle a été restructuré par la manufacture Schwenkedel de Strasbourg dans les années 1960 et, depuis 2021, une série de travaux de restauration programmés doit se dérouler sur au moins cinq ans.

L'édifice se présente aujourd'hui limité au chœur et au transept ; la nef n'est qu'amorcée. Le vocabulaire ogival du XVIe siècle coexiste avec de nombreux éléments de la Renaissance et du XVIIe siècle, liés à l'époque de Louis XIII. Le jubé, en pierre et daté de 1600, est orné d'une élégante balustrade exécutée par Jean Bulion, tailleur de pierre à Tonnerre, pour 1 100 livres tournois plus le transport des matériaux. Le chœur, le sanctuaire et le déambulatoire avec leurs chapelles datent du XVIe siècle ; derrière le jubé se trouve un ensemble sculpté de la Résurrection du Christ et des scènes de la Passion, daté de 1548 et fortement endommagé pendant la Révolution, ainsi qu'un autel orné de bas-reliefs daté de 1536. Le transept et la nef, partiellement élevés au XVIIe siècle, n'étaient pas voûtés avant 1860 et la tribune des orgues date de 1862. La statuaire troyenne du XVIe siècle témoigne d'une évolution de la tradition gothique vers un maniérisme italianisant. Dans l'abside, un autel en enfeu est encadré par un retable tripartite sculpté : la partie centrale représente une Résurrection, la partie gauche la Cène, la partie droite le Lavement des pieds et la composition est surmontée d'une frise figurant quatre scènes du Calvaire. Deux Vierge de Pitié sont encore conservées, l'une dans le chœur au-dessus de la porte principale (hauteur 100 cm) et l'autre dans une chapelle nord derrière le chœur (hauteur 80 cm).

Les verrières forment un ensemble majeur : celles du transept et de la nef sont pour la plupart en verre blanc, à l'exception de deux pièces restaurées par Levêque vers 1869-1871, tandis que les verrières situées derrière le jubé datent de la première moitié du XVIe siècle ; vingt-cinq verrières sont classées au titre des monuments historiques. Les donateurs appartiennent à des milieux variés, nobles et roturiers, et incluent des corps de métiers ; ainsi deux des trois verrières consacrées à la vie de saint Jean furent financées par treize bouchers de la ville. Les cycles hagiographiques montrent fréquemment les portraits des donateurs, alors que les verrières de la nef, consacrées à la Crucifixion, présentent surtout des armoiries insérées dans des couronnes de feuillage appelées « chapeaux de triomphe ». Certains éléments postérieurs gênent toutefois la lecture des vitraux : le retable dit « des cavaliers » masque presque entièrement trois verrières de fond d'abside et le jubé ainsi que la colonnade autour du sanctuaire obstruent la vue d'autres verrières.

Parmi les ensembles remarquables, le cycle du chœur rassemble des scènes allant de la Cène à l'Ascension et à la descente du Saint-Esprit, en passant par la Flagellation, le Couronnement d'épines, la Crucifixion, la Descente de Croix et la Résurrection ; une seule verrière de cet ensemble porte une inscription partielle « MV C ». La verrière de saint Martin, placée en position d'honneur au centre du chevet et datée de 1528, comprend quinze panneaux retraçant la vie et les miracles du saint et indique les donateurs Louise de Roffey, François de La Roëre et Hilaire Raguier, leurs patrons et leurs armoiries. La verrière de saint Florentin, datée de 1527 et placée dans le déambulatoire nord, comporte elle aussi une suite de scènes légendées et porte la dédicace de Guillaume Servin et Claudine Chubrier. La verrière de la Création du monde, datée de 1525 et située dans le déambulatoire sud, illustre la Genèse sur plusieurs rangs de panneaux et mentionne Pierre de Provins et sa femme Anthoinette de Vitel parmi les donateurs ; Pierre de Provins est aussi signalé comme futur maire de Troyes. La verrière de saint Nicolas, posée en novembre 1528, rassemble quinze tableaux racontant divers miracles et épisodes de la vie du saint et porte la mention du don posthume de Pierre Duguet et de ses héritiers, sa femme Jehannette et leurs enfants. La verrière de la Conception de la Vierge, datée de 1525 et placée au-dessus de la porte de la sacristie, fut commandée par Gratien Chubrier et associe l'image de la Vierge à des emblèmes mariaux et à saint Gatien.

Des verrières plus tardives se trouvent également dans le transept nord, datées de 1684 et 1685 et portées par des donateurs identifiés respectivement comme Thomas Billebault et Jean Perchaux. Les chapelles et le déambulatoire conservent de nombreux cycles du XVIe siècle : la chapelle de saint Julien-le-Pauvre présente une verrière de 1526 illustrant la légende du saint avec la donation de Joseph Bourgiat ; la chapelle Saint-Jean, datée de 1529, propose des scènes de l'Apocalypse offertes par Bertrand Darengette et Anthoinette Pynot, accompagnées de listes de donateurs qui se poursuivent d'une verrière à l'autre ; la chapelle de la Vierge et la chapelle des fonts baptismaux possèdent des verrières consacrées à la Vierge et à l'arbre de Jessé, dont certaines sont liées à Guillaume Cornu et datées du début des années 1520. L'Annonciation, représentée dans une chapelle par une verrière en neuf panneaux montrant Nazareth, la Nativité, la fuite en Égypte, le mariage de la Vierge et la Visitation, porte la mention de restauration effectuée par Ch. Levêque en 1871.

L'édifice a été classé au titre des monuments historiques dès 1840 ; malgré cette protection, des travaux d'aménagement en 2022 ont entraîné des destructions au sein du périmètre protégé, et ce en dépit d'un avis défavorable de l'architecte des Bâtiments de France.

Liens externes