Église Saint-Fortunat de Saint-Fort-sur-Gironde en Charente-Maritime

Patrimoine classé Art roman saintongeais Eglise Renaissance et néo-Renaissance Architecture gothique flamboyant

Église Saint-Fortunat de Saint-Fort-sur-Gironde

  • 5 Rue Maurice Chastang
  • 17240 Saint-Fort-sur-Gironde
Église Saint-Fortunat de Saint-Fort-sur-Gironde
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Crédit photo : Cobber17 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 13 juin 1913

Origine et histoire de l'Église Saint-Fortunat

L'église Saint-Fortunat est l'église paroissiale de Saint-Fort-sur-Gironde, en Charente-Maritime, qui synthétise les apports du roman saintongeais, du gothique flamboyant et de la Renaissance. Elle est classée au titre des monuments historiques le 13 juin 1913. Le vocable de l'édifice renvoie à saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers, et dès le XIIe siècle une bulle de 1136 confirme la donation de l'église à l'abbaye de Sainte-Gemme, laquelle institue un prieuré dépendant de la Chaise-Dieu. L'édifice primitif des XIe-XIIe siècles, long d'environ 18 m, comprenait la façade actuelle, les deux premières travées de la nef avec chapiteaux sculptés, une troisième travée surmontée d'une coupole à pendentifs dont subsistent des vestiges, une tour d'escalier nord et un chœur aujourd'hui disparu. La crypte ou ossuaire, située sous le bas-côté sud et accessible par une trappe près de la porte du clocher, date du XIIIe siècle. Au XVe siècle, d'importantes transformations ont eu lieu : abandon de la coupole, reconstruction de la voûte de la nef, réédification de l'avant-chœur et du chœur, édification d'un chevet plat et adjonction d'un bas-côté sud qui accueillit notamment la chapelle Saint-Eustache. Le clocher, de facture Renaissance et témoin de la transition entre le gothique et la Renaissance en Saintonge, a été élevé vers 1520 au-dessus de la chapelle latérale. L'église a souffert lors des guerres de Religion, le bâtiment ayant reçu de nombreux impacts de projectiles, et le cimetière occupait autrefois tout l'espace autour de l'édifice, avec une partie réservée aux protestants. Le prieuré a été réuni au séminaire de Saintes en 1747 et l'église a traversé la Révolution avec des dommages limités, notamment la destruction d'une statuette de saint Fortunat. De grands travaux ont été menés au XIXe siècle : la voûte a été reconstruite en 1838 sur les plans de l'architecte Jean-Gaston-Constant Prévost, une tribune en pierre destinée à l'orgue fut alors ajoutée, le cimetière fut transféré hors du bourg en 1839 et le portail roman restauré en 1846. Une nouvelle sacristie a été construite en 1883 d'après les plans de M. Grellet fils et sous l'exécution de l'entrepreneur Victor Coutant. La toiture a été reprise en 1921, l'église a été électrifiée en 1932, les vitraux restaurés en 1980 et d'autres travaux de restauration intérieure ont été engagés à partir de 1993 ; en 2002 la chute de la grosse cloche a endommagé le beffroi, réparé en 2003, et la charpente a alors été remplacée par une structure en béton. L'édifice actuel se compose de deux parties visibles : la partie la plus basse et la plus ancienne, datée du XIe siècle, comprenant la façade occidentale et les deux travées initiales de la nef ; et la partie du XVe siècle qui inclut la travée d'un ancien transept, le chœur en deux travées aboutissant à un chevet plat, et le bas-côté sud de trois travées. À la jonction des deux campagnes, au nord, s'élève une tour d'escalier qui passe d'un plan carré à un plan octogonal et qui desservait l'ancien clocher ; le mur nord est épaulé par des contreforts et percé de trois baies étroites en plein cintre. La sacristie, adossée au mur sud du bas-côté, est datée de 1883 ; on y entre par une porte à linteau en accolade surmontée d'une petite galerie, et le contrefort adjacent porte un écu fleurdelisé. Sous la première travée du bas-côté, l'ossuaire voûté d'ogives mesure environ 5,50 m de long sur 5 m de large et 3 m de profondeur ; il est rythmé par quatre groupes de colonnettes, garni d'une banquette et enduit de lignes rouges imitant un parement. Le chevet du XVe siècle, encadré par trois contreforts massifs et surmonté de deux pignons, est percé de grandes baies à arc brisé et réseau, tandis que le contrefort central porte un décor sculpté comprenant un écu armorié, des personnages et une gargouille animée. La façade occidentale, caractéristique du roman saintongeais, se compose de trois registres : un portail à quatre voussures encadré de baies aveugles et de pilastres aux chapiteaux sculptés, un registre intermédiaire formé d'une série d'arcades aveugles à tores et chapiteaux soutenues par une corniche à modillons, et un pignon percé d'une rose du XIXe siècle à six arcs reposant sur colonnettes. La porte centrale conserve un troisième rouleau remarquable orné de vingt-six têtes de chevaux tenant un mors, motif que l'on retrouve sous des formes analogues dans d'autres portails de la région, et les chapiteaux, bien que souvent érodés, présentent des scènes et motifs qui renvoient aux péchés capitaux. Les dix-huit modillons qui supportent la corniche du second niveau offrent une iconographie variée — animaux, figures humaines et motifs végétaux — entrecoupée de métopes à disques végétaux. Le clocher élancé sur quatre niveaux, culminant à 31,50 m, combine un rez-de-chaussée pourvu d'une porte flamboyante ornée de colonnettes torses, d'un tympan à la Vierge à l'Enfant et d'une coquille sculptée, des contreforts aux angles, une tourelle d'escalier ronde et deux dômes octogonaux superposés décorés d'« écailles », de pinacles, d'arcs-boutants et de gargouilles. À l'intérieur, la nef conserve des assises romanes et le carré du transept repose sur de puissants faisceaux de colonnes, mais la majeure partie du volume a été rebâtie en style gothique ; la plus grande part de la nef et du bas-côté est couverte de voûtes d'arêtes refaites en 1838, tandis que les voûtes octopartites du chœur, de la travée sous-clocher et de la chapelle Saint-Eustache sont d'origine. Des vestiges de la coupole sur pendentifs sont visibles au revers de l'arc triomphal et au-dessus de la voûte sous la charpente, et plusieurs clés de voûte sculptées ornent le chœur et le bas-côté. Une litre funéraire noire peinte sur les murs rappelle que l'église a servi de sépulture à des seigneurs locaux, et elle porte les armes de la famille d'Amblimont en mémoire notamment de Thomas-Claude Renart de Fuchsamberg, comte d'Amblimont, mort le 17 août 1700. Les vitraux modernes datent des XIXe et XXe siècles et représentent notamment la rosace, les baies du chevet et plusieurs saints ainsi que des scènes comme la Crucifixion et l'Assomption. Deux tableaux, la Crucifixion, copie d'après le Coup de Lance de Rubens vers 1815, et l'Assomption, peint vers la fin du XVIIIe siècle, sont classés objets au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1908 ; un troisième tableau est d'auteur anonyme. Le mobilier comprend une chaire en bois ouvragé, un chemin de croix, un bénitier en pierre et deux grands crucifix ; la cloche datée de 1773 est également classée depuis 1908 et une croix de mission a été inscrite en octobre 1997.

Liens externes