Construction du chevet Fin du XIe ou début du XIIe siècle (≈ 1225)
Édification du chevet trilobé de style roman.
XIIe siècle
Modifications du chœur
Modifications du chœur XIIe siècle (≈ 1250)
Percement de fenêtres dans le second niveau d'arcades du chœur.
XVe et XVIe siècles
Reconstruction de la nef
Reconstruction de la nef XVe et XVIe siècles (≈ 1650)
Transformation de la nef en une unique salle et rehaussement de l'abside.
XVIe siècle
Ajout de la porte occidentale
Ajout de la porte occidentale XVIe siècle (≈ 1650)
Ouverture d'une porte dans le pignon occidental.
XIXe siècle
Restauration de l'église
Restauration de l'église XIXe siècle (≈ 1865)
Travaux de toiture, construction de la sacristie et restauration de l'arc triomphal.
1914
Classement historique
Classement historique 1914 (≈ 1914)
L'église est classée au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise (restes) : classement par journal officiel du 22 septembre 1914
Personnages clés
T. Teulère
Architecte ayant restauré la sacristie en 1894.
Charles Bouillet
Architecte ayant reconstruit le pignon ouest en 1899.
Origine et histoire de l'Église Saint-Front
L'église Saint-Front, à Saint-Front-sur-Lémance (Lot-et-Garonne), relève d'un ancien prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac. Son chevet trilobé remonte à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle et témoigne d'une origine romane ; l'ornementation conservée laisse supposer une riche décoration d'origine. L'édifice primitif paraissait composé d'une nef unique terminée par une abside en cul-de-four et de deux bras de transept accueillant des absidioles. Le second niveau d'arcades du chœur a été percé d'une fenêtre axiale, puis de deux autres fenêtres au cours du XIIe siècle. La nef a ensuite fait l'objet d'une transformation importante : le mur latéral nord a été démoli et reporté à l'alignement du bras de transept, entraînant un désaxement de la nef par rapport au chevet, et les voûtes de la nef et du transept ont disparu, remplacées par un lambris. Une reconstruction de la nef en une unique salle a été réalisée à la limite des XVe et XVIe siècles, en remplacement de l'ancienne nef à collatéraux. L'abside principale et l'absidiole nord ont été rehaussées, créant au-dessus des voûtes du sanctuaire deux salles voûtées ; cette surélévation, probablement contemporaine des guerres de Religion, est couverte par une terrasse crénelée surmontée d'un petit édicule qui servait à la fois de clocher et de réduit pour le guetteur. La porte ouverte dans le pignon occidental date du XVIe siècle mais semble avoir été rapportée. Au XVIe siècle également, une salle de défense crénelée a été aménagée au-dessus du chevet. Des travaux du XIXe siècle comprennent la reprise de la toiture et le remplacement des lauzes en 1846, l'établissement de la sacristie dans la chapelle Sainte-Anne en 1847, puis la restauration de l'arc triomphal et du chœur en 1893 ; la sacristie a fait l'objet d'une restauration en 1894 par l'architecte T. Teulère et le pignon ouest a été reconstruit en 1899 d'après les plans de l'architecte Charles Bouillet. Le bâtiment conventuel, reconstruit au sud au XVIe siècle dans le prolongement du transept selon un plan probablement en équerre autour d'une tour d'escalier polygonale, a été pourvu d'un portique à l'ouest au XVIIIe siècle ; son aile sud avait disparu avant 1827. L'ensemble a été restauré et abrite aujourd'hui la mairie. L'église Saint-Front est classée au titre des monuments historiques depuis 1914.