Église Saint-Genès de Thiers dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Genès de Thiers

  • Église Saint-Genès
  • 63300 Thiers
Église Saint-Genès de Thiers
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Église Saint-Genès de Thiers
Crédit photo : Lethiernois - Sous licence Creative Commons

Période

XIVe siècle, XVe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Genès : classement par liste de 1846

Origine et histoire de l'Église Saint-Genès

L'église Saint‑Genès est une collégiale en partie romane située au cœur du centre médiéval de Thiers, dans le Puy‑de‑Dôme. Elle occupe un des points les plus centraux de la cité et a été protégée par toutes les enceintes successives de la ville. Le premier édifice sur ce site remonte au VIe siècle ; selon la tradition et des sources locales, l'église doit son nom au martyr Genès, décapité au lieu‑dit du Creux de l'enfer. En 575, l'évêque Avitius fit élever une église à cet emplacement ; cet édifice, décrit par Grégoire de Tours comme d'une grande beauté, aurait été détruit lors des invasions au IXe siècle. Des fragments d'un pavement en mosaïque découverts en 1863 pourraient appartenir à cette construction ancienne. L'église actuelle, de style roman, remonte aux XIe et XIIe siècles ; les premières constructions datent du XIe et l'édifice fut achevé au début du XIIe siècle. Robert Ier, comte d'Auvergne, fit relever l'église de la haute ville et institua le chapitre de Saint‑Genès en 1016, installé dans des bâtiments au sud du nouvel édifice. L'édifice a été remanié du XIIIe au XIXe siècle : il fut saccagé en janvier 1568 par les Huguenots qui détruisirent le clocher, puis la façade occidentale fut entièrement reconstruite entre 1860 et 1863 lors de l'installation des grandes orgues. À cette époque le porche originel, qui abritait l'escalier d'accès à la porte principale, disparut ; un nouveau porche en pierre de Volvic et un nouveau clocher furent édifiés au nord. La façade sud du transept conserve en revanche de nombreux éléments romans, remarqués par Prosper Mérimée. Classée au titre des monuments historiques en 1846, l'église fut le premier bâtiment de la commune à recevoir cette protection ; elle est également incluse dans le secteur sauvegardé de Thiers. L'église est ouverte au public toute l'année, fait l'objet de visites organisées par l'office de tourisme, célèbre des messes dominicales et accueille la paroisse Saint‑Roch en Durolle. Construite essentiellement en arkose, elle présente des audaces architecturales : la coupole octogonale qui coiffe la croisée du transept est la plus grande d'Auvergne avec plus de 102 m² de surface, et la nef mesure 9,50 mètres de largeur. Le plan est basilical, l'arc diaphragme en plein cintre sépare le chœur d'une nef de trois travées, et une voûte gothique, mise en place au XIIIe siècle, remplaça le toit en bois. L'abside est voûtée en cul‑de‑four et porte une peinture murale du Christ pantocrator ; la majorité des chapiteaux romans reprennent des motifs de feuillages et de palmettes. À l'extérieur, plusieurs gargouilles ouvrent sur la place Saint‑Genès et des chapelles gothiques adossées aux bas‑côtés, édifiées aux XVIe et XVIIe siècles, témoignent de l'expansion économique de la ville. À l'intérieur, les chapiteaux, de facture voisine de ceux du Moutier, sont essentiellement décoratifs ; des restaurations des XIXe et XXe siècles ont mis au jour des fresques murales. La chapelle du Saint‑Sacrément abrite un autel dédié à Saint‑Éloi avec un retable exécuté en 1686 par Gilles Bouchot, offert par la confrérie des couteliers, et la chapelle des Morts porte un écusson marquant la suzeraineté de la Maison de Bourbon. Le mobilier considérable de l'Ancien Régime fut dispersé pendant la Révolution ; subsistent des stalles restaurées du XVIIe siècle ornées de miséricordes, une piéta du XVIe siècle et une sculpture de Jeanne d'Arc. Le grand orgue, construit en 1853 par Joseph Herbuté et placé en tribune, compte 37 jeux sur trois claviers et un pédalier ; sa partie instrumentale a été classée aux Monuments historiques en 1980 et l'instrument a connu des restaurations en 1863, 1917 et entre 1997 et 1999. La découverte du pavement mosaïqué lors des travaux de 1863 mit au jour un ensemble de 45 m² placé 1,18 m sous le dallage actuel ; l'hypothèse d'un apport païen proposée par l'architecte Aymon Mallay fut ensuite écartée par Henri Stern. La mosaïque, désormais datée du XIIe siècle et considérée comme provenant du porche de l'église romane et inspirée d'ouvrages byzantins, a fait l'objet d'une longue restauration ; une partie en a été exposée dans une chapelle en 2018 et elle est inscrite à l'inventaire des objets. L'église comporte plus de trente baies réparties sur les 1 400 m² de son sol ; la plupart des vitraux sont figuratifs et représentent des personnages bibliques, Saint‑Éloi, des anges et des apôtres. La lumière pénètre peu à l'intérieur ; le vitrail central de l'arrière du chœur a été remplacé successivement par une plaque de plexiglas puis par un vitrail contemporain de l'architecte Martin Pons, qui symbolise le Christ comme soleil de justice. La plus grande verrière, côté nord sur la place du Palais, oppose visuellement le paradis — figuré par une élévation bleutée et des anges — à l'enfer, représenté en bas par des flammes rouges, et la verrière de Saint‑Éloi illustre le lien avec les métiers du fer et de la coutellerie en montrant le saint près d'une enclume.

Liens externes