Église Saint-Georges de Bou dans le Loiret

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Georges de Bou

  • 11 Place du Bourg
  • 45430 Bou
Église Saint-Georges de Bou
Église Saint-Georges de Bou
Crédit photo : Croquant - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Clocher et choeur : classement par arrêté du 28 octobre 1922 ; Nef et bas-côtés : inscription par arrêté du 7 mars 1935

Origine et histoire de l'Église Saint-Georges

L'église Saint-Georges se situe rue de Meulin, dans la commune de Bou, sur la rive droite de la Loire, dans le méandre de Bou intégré au périmètre du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le village tire son origine d'une villa longtemps possédée par les évêques d'Orléans et la paroisse semble avoir été établie vers la fin du XIe siècle, époque à laquelle remontent les parties les plus anciennes de l'édifice. Au XIIIe siècle, des travaux d'agrandissement ont transformé l'église en une construction plus vaste ; la partie supérieure du clocher, le chœur, les deux premières travées du bas-côté sud et la première travée du bas-côté nord paraissent dater d'environ 1225. Le pignon de la nef, sa porte et une portion du mur latéral sud pourraient appartenir à l'édifice roman, de même que la base et le premier étage du clocher. La tour rectangulaire repose sur des piles reliées par des arcades qui communiquent avec l'église sur trois côtés, le quatrième étant fermé par le mur latéral nord ; l'une de ces arcades, ouverte sur le bas-côté nord, paraît avoir constitué l'entrée d'une abside, ce qui suggère que l'édifice primitif comportait une nef centrale terminée par une abside flanquée de chapelles avec absidioles. Quatre ouvertures en plein cintre éclairaient autrefois le premier étage du clocher, qui devait être surmonté d'une chambre aux cloches remplacée au XIIIe siècle par la salle des cloches actuelle, traitée dans un style gothique avec baies trilobées et desservie par une tourelle extérieure. La charpente apparente qui couvre l'ensemble remonte au XVe siècle. Vers 1530, le bas-côté sud a été prolongé de deux travées et le bas-côté nord a également été étendu ; les murs et piliers portent des amorces destinées à recevoir une voûte, mais ces bas-côtés, édifiés au XVe siècle, n'ont pas été voûtés et seules des départs d'arcs noyés dans la maçonnerie en témoignent. Le plan de l'édifice reste simple, un quadrilatère auquel on a tenté d'ajouter des collatéraux inachevés ; la nef, plus traitée modestement, est couverte d'une voûte en berceau brisé plâtrée laissant apparaître entraits et poinçons. Les deux travées orientales, construites au début de la période gothique, forment le chœur, le sanctuaire et les chapelles latérales ; ces travées présentent une modénature et une décoration de chapiteaux homogènes, caractéristiques du début de l'ogival, et un chevet plat percé de trois longues baies a conservé son aspect d'origine, tandis que d'autres fenêtres de cette partie gothique ont été réduites en hauteur. De chaque côté du sanctuaire, une double niche pratiquée dans les murs renferme les piscines géminées. L'élévation du sol du chœur fait suite à l'inondation de la Loire en 1866. L'édifice a subi des remaniements successifs, visibles notamment sur le mur sud et au niveau des piliers qui marquent l'entrée du chœur ; ces derniers suggèrent que la construction du XIIIe siècle a pu être partiellement détruite au cours de la guerre de Cent Ans ou des guerres de Religion. L'église est dédiée à Georges de Lydda, fêté le 23 avril. Le clocher et le chœur ont été classés au titre des monuments historiques par arrêté du 28 octobre 1922, tandis que la nef et les bas-côtés ont été inscrits par arrêté du 7 mars 1935. Elle contient un crucifix en bois du XIXe siècle classé au titre d'objet le 13 juin 1969 ; le retable représentant l'Assomption de la Vierge a été restauré en 2012 et les vitraux ont été rénovés en 2015. Au plan ecclésiastique, l'église appartient au groupement paroissial de Bou-Donnery-Mardié, au doyenné de la Bionne, à la zone pastorale d'Orléans, au diocèse d'Orléans et à la province ecclésiastique de Tours.

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