Origine et histoire de l'Église Saint-Georges
L'église Saint-Georges de Bransat (Allier) est une église catholique romane dont la paroisse a été reconnue en 1105 par Pascal II au profit de l'abbaye de Tournus. Elle se situe hors du bourg, sur une légère élévation dominant la D46, et est entourée de son cimetière. Classée au titre des monuments historiques en 1967, elle présente un plan en croix latine avec une nef flanquée de bas-côtés, un transept et un chevet composé d'une abside semi-circulaire encadrée de deux absidioles ouvrant chacune sur un bras du transept. La nef, formée de deux travées, est couverte d'un berceau lisse et éclaire l'édifice par des baies hautes et étroites à arc plein-cintre. Elle communique avec les bas-côtés par des arcs brisés reçus sur des pilastres via des impostes chanfreinées. Entre la nef et le transept s'élèvent deux massifs épais où sont engagées des colonnes, visibles sur deux faces, et surmontées de chapiteaux sculptés. La croisée du transept est couverte, selon la formule auvergnate, par une coupole sur trompes supportée par quatre arcs en plein cintre. L'abside, en plan semi-circulaire, est voûtée en cul-de-four et encadrée de colonnettes dont les chapiteaux portent des visages humains grossièrement traités qui s'appuient sur des mains. Le décor sculpté des chapiteaux fait alterner personnages, animaux, motifs végétaux et masques grimaçants ; on y reconnaît notamment des allégories des sept péchés capitaux, des musiciens, un griffon et des rinceaux. Le clocher octogonal, établi sur la croisée, se termine par une flèche moins élevée que celles d'églises voisines. L'édifice, bâti aux XIe et XIIe siècles, illustre les caractéristiques de l'architecture bourbonnaise et du style roman auvergnat.
