Église Saint-Georges de Chevrières dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Georges de Chevrières

  • Rue de Beauvais
  • 60710 Chevrières
Église Saint-Georges de Chevrières
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Église Saint-Georges de Chevrières
Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 30 juin 1920

Origine et histoire de l'Église Saint-Georges

L'église Saint-Georges de Chevrières (Oise) est une église catholique paroissiale située au centre du bourg, place René-Langlois-Meurinne, à l'intersection de la RD13 et de la rue de Grandfresnoy (RD155). Orientée, l'édifice se compose d'une nef aveugle de six travées accompagnée de deux bas-côtés, d'un transept non débordant et d'une abside droite terminée par un chevet à trois pans. La construction principale remonte à la première moitié du XVIe siècle : sous l'impulsion du seigneur Robert de Broully, l'abside et le transept furent relevés entre 1530 et 1545 dans un style gothique flamboyant. Les armes des Broully figurent sur plusieurs clés de voûte et la date de 1545 apparaît sur des vitraux de l'abside. La nef et les bas-côtés, partiellement héritiers d'une nef romane, ont été financés par les paroissiens et n'ont été achevés qu'au XIXe siècle, les derniers voûtements datant de 1867–1868. Le portail occidental, de facture simple et classique, porte la date de 1672 et la façade a été adaptée lors des travaux d'achèvement. L'architecture générale, homogène malgré ces campagnes successives, illustre les reconstructions flamboyantes tardives de la région et demeure de qualité. L'église a été largement remeublée au XIXe siècle et classée au titre des monuments historiques en 1920. Elle est aujourd'hui rattachée à la paroisse Saint-Joseph de la plaine d'Estrées et accueille des célébrations eucharistiques la plupart des dimanches matin ainsi que plusieurs offices en semaine. Extérieurement, l'édifice se caractérise par un bel appareil en pierre de taille, un rythme régulier de fenêtres et des contreforts rythmés par des larmiers et bandeaux moulurés; la toiture et le clocher en charpente sont couverts d'ardoise. Une tourelle d'escalier ronde en briques, ajoutée au nord-ouest de la façade en 1881, facilite l'accès aux combles et au clocher. L'intérieur présente une nef à élévation à deux niveaux, avec de grandes arcades atteignant les deux tiers de la hauteur, des piliers ondulés à huit renflements et des voûtes d'ogives simples d'une hauteur sous voûte de dix mètres dans le vaisseau central et le transept. Les bas-côtés, plus élancés du fait de doubleaux plus aigus, sont éclairés par des fenêtres à deux lancettes encadrées d'une gorge et surmontées d'un soufflet et de mouchettes, et se terminent vers les croisillons par des grilles basses. La croisée du transept, largement ouverte sur les quatre côtés, forme la première travée du chœur liturgique; la voûte du chœur présente des nervures pénétrantes tandis que l'abside affiche des ogives rayonnantes autour d'une clé centrale ornée. L'église conserve des éléments remarquables du mobilier et des décors : cinq verrières polychromes et deux gisants sont protégés au titre des monuments historiques, tandis que le reste du mobilier est majoritairement daté des XIXe et XVIIIe siècles. Plusieurs vitraux de l'abside, attribués à l'atelier beauvaisien de Nicolas Leprince et offerts par le chapitre de Beauvais, par le procureur de Robert de Broully et son épouse, ainsi que par le chanoine Nicolas Bottée, ont été fortement restaurés en 1860 puis au XXe siècle par divers restaurateurs. Parmi les verrières, les panneaux attribués à Leprince montrent des scènes de la vie des saints, la Crucifixion et la Résurrection et portent la date de 1545; d'autres réalisations du XIXe siècle proviennent notamment de Claudius Lavergne et de Pierre Lévêque. Le gisant en bas-relief de Robert de Broully, long de 240 cm, et celui de son fils Philippe présentent des dalles sculptées; la dalle de Robert, brisée pendant la Révolution, a été redressée dans les années 1873–1874 et classée en 1913. Le mobilier comprend des statues en bois et en terre cuite — parmi lesquelles une Immaculée donnée en 1841, le Christ en croix issu de l'ancienne poutre de gloire, une Vierge à l'Enfant d'origine possible XVIe–XVIIe siècle, des statues de sainte Catherine et sainte Barbe des ateliers de Léon Moynet — ainsi que des tableaux du XVIIe au XIXe siècle, dont un Saint Georges du XVIIIe siècle, une copie de Prud'hon pour l'Assomption offerte en 1848 et une copie d'après Van Dyck donnée en 1874. Le maître-autel en marbre blanc, réalisé par Goblet-Carette, présente un bas-relief de la Cène et un tabernacle orné qui conserve le Saint-Sacrement, même si l'Eucharistie n'y est plus célébrée depuis les réformes liturgiques du concile Vatican II. Parmi les autres éléments mobiliers néogothiques figurent la chaire à prêcher de 1889, le confessionnal de 1892 et divers autels de chapelle installés à la fin du XIXe siècle. Plusieurs plaques de fondation et dossies funéraires rappellent la mémoire de curés et bienfaiteurs locaux, et des reliques, notamment un fémur attribué au martyr saint Georges, furent placées en châsses bénites au XIXe siècle. Malgré les pertes subies à la Révolution, les campagnes de restauration et d'achèvement menées aux XIXe et XXe siècles ont permis de préserver l'unité stylistique de l'ensemble, qui rend peu perceptible l'enchaînement des différentes interventions.

Liens externes