Église Saint-Georges de Haguenau dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Georges de Haguenau

  • Place Saint-Georges
  • 67500 Haguenau
Église Saint-Georges de Haguenau
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Crédit photo : Gerd Eichmann - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise Saint-Georges : classement par journal officiel du 16 février 1930

Origine et histoire de l'Église Saint-Georges

L'église Saint-Georges, située rue Saint-Georges à Haguenau (Bas-Rhin, Alsace), est classée monument historique depuis 1848 et figure parmi les principaux édifices religieux de la ville aux côtés de l'église Saint-Nicolas et de la basilique de Marienthal. La paroisse Saint-Georges est créée en 1143 et la première église romane, autorisée par l'évêque Frédéric le Borgne, est achevée et consacrée à la fin du XIIe siècle ; de cet édifice subsistent notamment deux tourelles d'escalier, la base de la tour, des vestiges de crypte, une abside semi‑circulaire et une partie du bas‑côté sud. Des vestiges de chapelles datées de 1170 et 1184 sont encore visibles dans le bas‑côté sud. Les constructions ont été réalisées en grès des Vosges du Nord et en briques crépies ; la façade occidentale, la partie supérieure de la tour de croisée et le chevet présentent un petit et moyen appareil en pierre de taille. La nef primitifement charpentée à trois vaisseaux est reconstruite vers 1200–1220 ; elle compte dix travées et, à l'extérieur, un soubassement mouluré qui épouse les contours des trois portails romans ainsi que des lésènes et frises de damiers et d'arceaux. Les fenêtres hautes romanes sont conservées dans les sept travées orientales ; à l'intérieur dix arcades en plein cintre, portées par des colonnes à chapiteaux cubiques, ouvrent sur les bas‑côtés. Les piles de l'arc triomphal sont sculptées d'atlantes et de monstres affrontés, seules sculptures conservées de la campagne du premier quart du XIIIe siècle. La charpente de la nef a été refaite en plusieurs campagnes datées par dendrochronologie en 1228, 1229 et 1258. Le transept et une tour clocher octogonale dotée de petites lucarnes sont ajoutés au début du XIIIe siècle ; l'ouverture de la croisée sur les bras s'effectue par une double arcade inspirée de la cathédrale de Strasbourg. Les voûtes d'ogives du transept sont parmi les plus anciennes de l'édifice, leurs clés étant sculptées d'une rose emblématique, de feuillages, d'une tête de feuilles et du Bon Pasteur. L'ancienne tour‑chœur romane est surhaussée et transformée en tour de croisée, achevée en 1268 ; son niveau supérieur est appareillé en grès et percé de grandes baies gothiques, et cinq cloches sont alors suspendues, dont deux datées de 1268 qui subsistent encore. Le chœur gothique et l'abside à pans coupés, réalisés par un atelier apparenté au chantier de la cathédrale de Strasbourg, sont achevés pour la consécration de 1283 ; à l'extérieur les fenêtres du chœur sont entourées de cordons sculptés de feuillages retombant sur têtes d'hommes et d'animaux, et des gargouilles et pinacles ornent les contreforts, qui abritaient des statues déposées en 1913 au musée historique de Haguenau. Le chœur est remanié vers 1360 ; la chapelle Saint‑Jacques est construite en 1496 et la chapelle Saint‑Jean par maître Stuckart en 1517–1519. En 1523, la tour eucharistique et la sacristie sud sont réalisées par Friedrich (Frédéric) Hammer. Le vaisseau central est voûté en 1609 et les voûtes occidentales des bas‑côtés sont reprises en 1611. Au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle la sacristie nord est bâtie et l'église est remise « au goût du jour », et une sacristie réservée aux chanoines est ajoutée en 1738 après le transfert du chapitre de Surbourg à Haguenau en 1737. Une importante restauration au XIXe siècle introduit de nouvelles peintures murales, des vitraux et du mobilier néo‑gothique ; les statues des contreforts du chœur sont descendues en 1913 et certaines conservées au musée. L'édifice est gravement endommagé lors des bombardements de 1944–1945 ; la restauration menée entre 1958 et 1963 supprime l'essentiel du décor néo‑gothique et installe des verrières modernes, et la voûte réticulée actuelle remplace l'ancien plafond en bois. De nombreuses marques de tâcherons romanes et gothiques sont encore visibles. Parmi les éléments remarquables du mobilier, la custode (Sakramentshäuschen) de 1523, attribuée à Friedrich Hammer, est une pièce de pierre finement ciselée représentant le buisson ardent ; la chaire à prêcher illustre saint Georges terrassant le dragon, des chandeliers datent du XVIe siècle, un crucifix de 1488 subsiste et l'autel majeur en grès rose des Vosges est l'œuvre de Louis Rudloff réalisée lors de la reconstruction de 1963. Le grand orgue néo‑roman provient de la maison Walcker (buffet de 1867, menuiserie Klem). Le retable du Jugement dernier, dont les volets peints datent de 1496–1497 et sont attribués à Diebold Martin, se trouve dans le transept sud ; le transept nord abrite le retable du Saint‑Sacrement du XVe siècle. Les vitraux contemporains, au nombre de 61 et réalisés par Jacques Le Chevallier entre 1956 et 1969, composent des cycles représentant la Résurrection au centre, les grands prophètes et les évangélistes, les mystères du rosaire et des figures de saints patronaux, tandis que des verrières antérieures de 1845 figuraient des empereurs. Des dispositifs d'étalonnage médiévaux sont encore lisibles sur les contreforts du transept sud et les « griffes du diable » près du Chörel et de la chapelle Saint‑Jacques renvoient à des traditions locales liées à la protection de saint Georges. Sur les cinq cloches coulées à Haguenau en 1268 par Heinrich, deux médiévales subsistent et, traditionnellement, elles sonnent encore à 22 heures pour annoncer la fermeture des portes de la ville ; d'autres cloches ont été fondues aux époques révolutionnaire et pendant la Première Guerre mondiale et remplacées ultérieurement. En 2018 la municipalité et la paroisse ont décidé d'harmoniser le jeu campanaire : une cloche de 1923 a été refondue et trois nouvelles cloches accordées au Sol, au La et au Si ont été coulées en octobre 2018 par les entreprises Bodet et la Fonderie Paccard ; les nouvelles cloches sont destinées au service liturgique tandis que les cloches les plus anciennes ne sonneront que pour les grandes occasions.

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